vendredi 18 janvier 2013

Marion Cotillard, juive comme une fourmi traînant un char…

...plein de pingouins et de canards.


Marion Cotillard aurait-elle déjà incarné au moins une fois une Juive au cinéma ? Ce serait une explication possible de la confusion qui consiste à croire qu’elle est juive. Mais alors, dans quel film ? (Non, pas dans La Môme).

Certes, elle a joué dans un film dont la réalisatrice s’appelait Sarah Levy.

Marion, nu !
(c’est du yiddish)

Et puis aussi, elle a été un moment la petite amie du fils de Claude Berri.

C’est tout ?

Les parents de Marion Cotillard s’appellent Niseema Theillaud (en réalité, Monique Theillaud) et Jean-Claude Cotillard. Ces patronymes à consonance française n’indiquent pas du tout une ascendance juive.

Il existe des Juifs qui militent avec Greenpeace. J’ai moi-même été de ce nombre, dans le passé, avant de découvrir Sea Shepherd. J’ai aussi connu un Juif qui faisait partie du staff de la célèbre organisation écologiste.

Existe-t-il des Juifs qui remettent en question la version officielle des événements du 11 septembre 2001 ? En cherchant bien, il doit être possible d’en trouver quelques-uns.

Concernant l’expédition sur la Lune, je ne sais pas...

Mais une personne qui militerait avec Greenpeace, qui remettrait en cause le 11 septembre et Apollo 11 (y aurait-il chez elle un truc avec le nombre 11 ?), qui serait née dans une famille où l’on s’appelle Theillaud et Cotillard et où les trois enfants, nés entre 1975 et 1977, se prénommeraient Marion, Quentin et Guillaume… et qui serait juive ?

De naissance ?

jeudi 17 janvier 2013

Hitler juif, pour quelle raison ?

« Je suis catholique, la Providence l’a voulu. » — Adolf Hitler, cité par Hermann Rauschning dans son livre Hitler m’a dit (éd. Coopération 1939 ; Fayard 2012, ch. IV p.95)

Suite aux obscénités proférées à la télévision par Daniel Costelle et Isabelle Clarke après la diffusion de leur documentaire Apocalypse Hitler — cette dernière ayant carrément prétendu que « Hitler était peut-être juif » (sic) — l’historien Édouard Husson notait sur son blog :

La suggestion de recherche
numéro un en janvier 2013 !

« [...] [L]’absurde insistance sur la possible ascendance juive de Hitler, une thèse bien éculée, et dont on se demande bien pourquoi les auteurs la réhabilitent. Que le père de Hitler n’ait pas su l’identité de son vrai géniteur, quoi de plus banal dans une région [...] où les naissances illégitimes étaient particulièrement nombreuses [...] »

« Que Hitler n’ait pas su, contre les critères du régime qu’il avait établi, prouver l’origine de ses quatre grands-parents, certes. Mais de là à nous refaire le coup d’un Hitler peut-être juif, il y a un grand pas [...] »

La rumeur d’un Hitler ayant eu des origines juives circule un peu partout, et depuis longtemps. Ce n’est pas pour rien que « juif » est une des deux premières propositions de Google associées à ce nom, au moment où ces lignes sont écrites (cliquez sur l’image pour l'agrandir).

L’ignoble racontar circule même parmi des Juifs. Selon une de ses variantes, Hitler aurait été complexé d’avoir une mère juive. Or, si sa mère avait été juive, il l’aurait lui-même été selon la loi rabbinique, les Juifs qui colportent cette idiotie peuvent-ils l’oublier ?

Ajoutons que la prétendue incertitude sur « l’aryanité » d’Hitler, montée en épingle à partir d’une anecdote aujourd’hui contestée par les historiens (avant d’être enceinte, la mère d’Aloïs Hitler, père d’Adolf – donc, la grand-mère du dictateur – aurait été employée par une famille juive), concerne l’ascendance paternelle, et non pas l’ascendance maternelle.

Les nazis eux-mêmes, dans leur démence, n’ont jamais poussé l’absurdité jusqu’à considérer comme juif un individu ayant trois grands-parents non juifs.

Mais surtout, comme le dit si bien Édouard Husson : « [...] [L]a thèse des ancêtres juifs de Hitler est un symptôme de la mauvaise conscience européenne et occidentale vis-à-vis du judéocide : ce serait si pratique de pouvoir se dédouaner de siècles de persécutions culminant dans un génocide et de pouvoir dormir tranquille car un Juif aurait décidé de tuer massivement d’autres Juifs... »

Enfin, comme je l’ai déjà fait remarquer, définir implicitement la judéité de cette manière (une propriété biologique héritée d’un aïeul), et réduire ainsi l’identité juive à un simple sous-ensemble biologique arbitraire de l’humanité, reflète un incroyable mépris pour toute la dimension religieuse, spirituelle, morale, culturelle et historique du judaïsme.

mercredi 16 janvier 2013

Jane Birkin juive, elle non plus !

Parce qu’elle a été la compagne de Serge Gainsbourg ? Comme aurait dit ce dernier, j’ai beau chercher...

Quand j’étais avec Serge, j’ai voulu être juive par romantisme. Le rabbin Williams a dit que c[e n]’était pas une bonne raison. [...] Serge m’a dit : « Même si tu fais[ais] une transfusion de sang, tu ne serais pas juive ! » Alors là, j’ai arrêté, vexée ! — Jane Birkin, Interview sur le site Artistes d'Israël.

L’église de Birkin (Yorkshire)

Jane Mallory Birkin est la fille de David Birkin, commandant dans la Royal Navy. Il semble que le nom Birkin ait la même racine que le mot anglais birch (bouleau).

Birkin est aussi le nom d’un village anglais, dans le Yorkshire (146 habitants en 2001). « Le nom Birkin indique que le village a été établi dans une région forestière très dense, composée principalement de bouleaux » (Wikipedia).

Quant à la mère de Jane Birkin, c’était l’actrice et chanteuse britannique Judy Campbell, dont le vrai nom de jeune fille était Judy Gamble (et dont rien n’indique qu’elle aurait pu être juive ou avoir des origines juives).

Que Jane Birkin soit de confession chrétienne, c’est ce que confirme sa fille Charlotte Gainsbourg quand elle explique qu’elle a hérité d’une double appartenance religieuse, juive (par son père) et anglicane (par sa mère).

En outre, « Jane Birkin est la descendante de Charles II, roi d’Angleterre et d’Écosse », [ainsi que] la petite-nièce de Freda Dudley Ward, maîtresse d’Édouard VIII, roi de Grande-Bretagne, alors prince de Galles, [et elle est également] la cousine du mathématicien et philosophe Bertrand Russell et du réalisateur Carol Reed (Wikipedia).

Et avec tout cela, certains voudraient qu’elle soit juive ?

mardi 15 janvier 2013

Ader, pas Adler !

Qui avait affirmé un jour que Clément Ader était juif ? Un internaute de mes amis qui entretenait la même illusion au sujet de Galilée et de Copernic.

Clément Agnès Ader, ingénieur et pionnier de l’aviation, est né en 1841 à Muret (Haute-Garonne). Déjà, on voit mal comment un Juif aurait pu naître dans un endroit aussi perdu d’Occitanie à cette époque. Et puis, un garçon juif recevant un deuxième prénom féminin, c’est très invraisemblable (c’est absolument contraire au judaïsme et à la tradition juive).

Tombe de Clément Ader

Clément Ader était le fils de François Ader et d’Antoinette, née Forthané. Les Ader « sont tournés vers la menuiserie depuis plusieurs générations » (Wikipedia).

Ader est un nom de famille gascon, d’origine germanique, issu des racines ad (noble) et wara (protecteur). Les prénoms les plus courants chez les Ader sont Jean, Françoise, Marie, Pierre, Jeanne...

L’arrière-grand-père avait rénové l’église d’Ox, à quelques kilomètres de Muret. « Son grand-père maternel, qui servit dans les armées de Napoléon, vivait avec sa femme dans un moulin dont le mécanisme enchanta longtemps le petit Clément. Il venait souvent le regarder, tout en écoutant les récits de campagne de son aïeul » (Wikipedia).

Enfin, « Ader père espérait beaucoup que Clément lui succédât à la tête de la menuiserie familiale. » Mais il se résigna à l’envoyer étudier à Toulouse à l’âge de 12 ans, comme pensionnaire dans une institution.

De tous les détails qui précèdent, il n’en est pas un seul qui ne soit en contradiction avec l’idée qu’Ader aurait pu être juif.

Allez, encore un monument funéraire (avec ce rappel : on ne fleurit généralement pas les tombes juives).

Ce que nous devons à un Juif, et même, d’une certaine manière, à deux ou trois Juifs (Siegfried Marcus, Emil Jellinek et André Citroën), ce n’est pas l’avion, mais l’automobile : peu de gens le savent aujourd’hui, même si nous sommes bien plus nombreux à utiliser l’auto que l’avion.


Sources : Wikipedia, geopatronyme.com, genealogie.com

lundi 14 janvier 2013

Galilée, comme les rois mages ?

Certes, il y avait l’homonymie avec une région d’Israël. Mais surtout, puisque ce copain internaute pensait que Copernic était juif, il était naturel qu’il croie que Galilée l’était également.

Galileo Galilei est né dans une famille de la petite noblesse florentine. Ses parents le confient pendant deux ans à un prêtre, Jacopo Borghini. Plus tard, il entre au couvent de Santa Maria de Vallombrosa et y reçoit une éducation religieuse (Wikipedia). Tout cela n’est pas très... judaïque.

Certes, avec ce chapeau,
on pourrait penser...

L’article de Wikipedia mentionne aussi que Galilée a reçu « tous les honneurs » à Rome, notamment auprès du cardinal Barberini, futur pape Urbain VIII.

C’était avant qu’éclate la controverse à la suite de laquelle il a dû prononcer la formule d’abjuration suivante :

« Moi, Galileo, fils de feu Vincenzo Galilei de Florence, âgé de soixante dix ans, ici traduit pour y être jugé, agenouillé devant les très éminents et révérés cardinaux inquisiteurs généraux contre toute hérésie dans la chrétienté, ayant devant les yeux et touchant de ma main les Saints Évangiles, jure que j’ai toujours tenu pour vrai [...] tout ce que la Sainte Église Catholique et Apostolique affirme, présente et enseigne.

Cependant [...] après avoir été averti que cette doctrine n’est pas conforme à ce que disent les Saintes Écritures, j’ai écrit et publié un livre [...] sans la réfuter en aucune manière ; ce pour quoi j’ai été tenu pour hautement suspect d’hérésie, pour avoir professé [...] »


Comment un Juif aurait-il pu être soupçonné d’hérésie par l’Église ?

Et comment un Juif aurait-il pu, dans le contexte de l’époque, en être soupçonné non pas en raison de sa religion ni de ses origines, mais simplement pour avoir professé une théorie scientifique ?

dimanche 13 janvier 2013

Copernic ? Comme la rue ?

Sur un blog, un participant avait exprimé un jour sa croyance que Copernic et Galilée étaient juifs, ainsi que Clément Ader. Et hop, trois de plus sur ma liste !

Pourquoi Copernic ? Je ne l’ai pas su, car ce genre de croyance est irrationnelle, même quand elle émane d’une personne bien intentionnée (il s’agissait, en l’occurrence, d’un ami d’Israël : au moins, voilà qui nous change des théories du complot).

Un chanoine juif ?

J’ai donc pensé que ce devait être parce qu’il existe des Juifs qui s’appellent Kupernik ou Kupfernik, par exemple Lev Abramovitch Kupernik (1845-1905) en Russie, qui avait entretenu une correspondance avec Piotr Tchaïkovski.

À moins que ce soit la rue... ? (la « rie », pas la « roue », comme disait Popeck...)

Nicolas Copernic, ou plutôt Mikolaj Kopernik, ou peut-être plus exactement Nikolaus Kopernikus (1473-1543), né (et mort) « en Prusse royale (Royaume de Pologne) », était « un chanoine, médecin et astronome de langue allemande » (Wikipedia).

Un chanoine, médecin et astronome, mais... un chanoine juif ?

Continuons avec Wikipedia : « Son père, prénommé également Nicolas, est un bourgeois de Cracovie venu s’établir à Thorn peu avant l’annexion de la région par le royaume de Pologne, et suffisamment intégré pour y devenir échevin. Sa mère, Barbara Watzelrode […] est d’une ancienne famille de Thorn, probablement originaire de Silésie. »

Après la mort de son père, « [i]l est recueilli par son oncle maternel, futur évêque de Varmie [...], Lukas Watzelrode […] » (dont le père se prénommait également Lukas...)

Allemand ou polonais ? La question est controversée. Elle est surtout anachronique. Quoi qu’il en soit, à cette époque, les Juifs n’avaient souvent pas d’état-civil, c’est-à-dire de nom de famille, ni en Allemagne ni en Pologne. En d’autres termes, la plupart du temps ils ne pouvaient pas encore s’appeler Kopernik, ni Goldenberg, ni même Szmulewicz. Par ailleurs, en ce temps-là, un Juif avait peu de chances d’avoir un nom typiquement chrétien comme Nicolas. Sans parler d’avoir un oncle évêque du côté maternel...

Enfin, comme je l’ai déjà noté à propos des Rockefeller, un Juif qui aurait reçu le prénom de son père, c’est très improbable, surtout dans les siècles passés (en effet, ce serait en contradiction totale avec la tradition juive).

Et tout le reste est à l’avenant.

vendredi 11 janvier 2013

Mylène Farmer et la question juive

Adler, Berliner, Cygler, Dantziger, Eisner... Farmer ? ...

C’est pour ça ? Pfff... Non, mais vraiment...

Surtout que son vrai nom patronymique est Gautier.

Quand Mylène Farmer porte sa croix

Tiens, tiens, ce nom se termine par les deux mêmes lettres, « -er »... (lol !)

Son père, Max Gautier, est originaire de Marseille. Sa mère, Marguerite Martin, est née en Bretagne (Wikipedia).

Gautier et Martin ne sont pas des noms juifs, mais des patronymes français particulièrement courants.

Farmer est le nom de scène qu’elle s’est choisi en hommage à une actrice américaine du milieu du XXe siècle, Frances Farmer.

Frances Farmer non plus n’était pas juive, et Farmer n’est pas un patronyme porté par des Juifs.

Enfin, la croix chrétienne est un symbole récurrent dans la scénographie de Mylène Farmer et la chanteuse est déjà apparue, à plusieurs reprises, portant ostensiblement une croix en pendentif.

Croix de bois, croix de fer... Fer ? Tiens, tiens...

Fer, ce ne serait pas juif, comme nom, par hasard ?

jeudi 10 janvier 2013

Jacques Martin, aussi juif que le cuisinier du tsar

Cette recrudescence des rumeurs concernant une supposée judéité de Jacques Martin a de quoi laisser perplexe. Après avoir vérifié ce qu’il en était des différents Jacques Martin répertoriés par Wikipedia, je conclus que c’est bien de l’animateur de télévision qu’il s’agit.

Jacques Martin était le fils de Joannès Martin et de Germaine Ducerf, et il avait été élevé chez les jésuites (Wikipedia). En outre, il avait appelé un de ses fils Jean-Baptiste. Alors, pourquoi certains pensent-ils qu’il était juif ?

... tu es un cerf cornu
Allant par la ville tout chaussé et vestu...

Serait-ce parce qu’il avait épousé un jour la « Juive qui ne l’est pas » Cécilia Ciganer-Albeniz, avant de se la faire « piquer » par le « Juif qui ne l’est pas » Nicolas Sarkozy ? Ou bien, simplement en raison de sa sympathie affichée (et bien réelle) pour le peuple juif ?

À moins qu’il s’agisse d’une confusion entre le nom de sa mère, Ducerf, un patronyme français, et le nom Cerf (francisation de Hirsch), porté par des Juifs ?

Mais encore faudrait-il déjà être allé chercher comment s’appelait sa mère... Et cette recherche, pour quelle raison ?

« Ducerf » : fils du cerf, sobriquet qui devait symboliser les disgrâces conjugales (d’après les cornes de l’animal) (genealogie.com). Nom porté surtout en Saône-et-Loire et dans les environs de ce département. Prénoms les plus courants : Louis, Loys, Jean, Marie, Antoinette, Claude, Françoise, Guillaume, Jeanne, Catherine, Noël, Marguerite.

En outre, Jacques Martin était le petit-fils de Joannès Ducerf, chef de cuisine du tsar Nicolas II de Russie. Imagine-t-on un tsar avoir pour chef de cuisine un Français ? Facilement. Mais un Juif ? Très difficilement. Un Juif qui s’appellerait Ducerf (pas juif comme nom), qui se prénommerait Joannès (pas juif comme prénom), qui serait un maître de la cuisine française (peu crédible), et qui se serait fait recruter par un tsar réputé pour sa politique antisémite ?

Ou alors, la source de la confusion serait-elle la liaison que Jacques Martin a eue un moment avec la comédienne Danièle Évenou, dont le nom fait inévitablement penser à la chanson Hevenou shalom aleic’hem ?

Quand même, qu’est-ce que les gens ne vont pas chercher !

mercredi 9 janvier 2013

Les Rockefeller, juifs ou WASP ?

Dans une conversation sur la conjoncture actuelle ou sur un problème de société, quelqu’un vous sort, comme un cheveu sur la soupe, le nom de Rockefeller : vous pouvez être sûr que dans les trois minutes, il va évoquer le mondialisme, la « finance » (haute, ou mondiale, ou internationale), le cercle Bilderberg, la Trilatérale ou les Illuminati. Ou encore, les chemtrails... ou le Mossad.

Même si votre interlocuteur se garde bien d’employer le mot juif, vous avez affaire, de façon quasiment certaine, à un antisémite conspirationniste, un détraqué qui voit un complot juif derrière le communisme et le capitalisme, derrière les crises économiques et derrière les attentats du 11 septembre, derrière la baisse de son pouvoir d’achat et ses troubles de l’érection (ou sa frigidité)...

Rockefeller sans terre ?

Mais pourquoi Rockefeller ? Eh bien, puisque les Juifs sont riches, c’est bien connu, alors les riches sont juifs ; et les Rockefeller, étant très riches, sont sûrement très juifs !

En fait, l’examen de l’arbre généalogique des Rockefeller montre que le père de la grand-mère maternelle de John Davison Senior était vraisemblablement juif : Abraham Selover (1748-1828), fils d’Isaac Selover et de Sietje Pittenger. En supposant, faute d’information, que son épouse était juive, la grand-mère de John Davison Senior l’aurait été également.

Le reste de son ascendance ne l’était pas. Les racialistes obsessionnels pourront donc considérer que le fondateur de la dynastie avait entre 12,5 % et 25 % de « sang juif ». Nous avons donc au maximum 12,5 % de « sang juif » pour John D. Junior et 6,25 % pour David Senior, ce qui explique certainement leurs idées et leurs orientations politiques.

Mais en supposant que la grand-mère maternelle de John Davison Rockefeller Senior était juive, alors par voie de conséquence, selon la religion juive, sa mère l’était aussi, et donc lui-même l’était également ? Est-ce une question de « sang » ou de religion ? Il faudrait savoir !

Wikipedia, sur John Davison Rockefeller : « Baptiste, sa mère lui apprend très jeune que le devoir de tout chrétien est de donner la dîme au Seigneur. » (Il était aussi avancé, à un moment donné, que sa grand-mère aurait été d’origine française et « portait le nom de Roquefeuille »).

Et plus tard, dans sa vie d’adulte, « [i]l est un fidèle de la congrégation baptiste d’Erie Street […]. La piété est une ligne directrice tout au long de sa vie, et Rockefeller voyait volontiers dans son succès un signe d’élection : « L’argent me vient de Dieu ». Il se sent justifié par la maxime de John Wesley [prêtre et théologien anglican] « Faites de votre mieux, épargnez ce que vous pouvez épargner, donnez tout ce que vous pouvez donner. »

On pourrait l’exprimer dans un meilleur français, mais c’est clair. Le fondateur de la dynastie Rockefeller n’était pas plus juif que Smith et Wesson... je veux dire, Smyth et Wesley.

L’épouse de John Davison Rockefeller Senior s’appelait Laura Spelman, un nom que certains obsédés rapprochent de Spielmann et de ses variantes, mais elle n’était absolument pas juive. Son père, Harvey Spelman, descendait d’une famille de protestants puritains, et sa mère, Lucy Henry, était également chrétienne.

John Davison Rockefeller Junior était le cinquième enfant et le seul fils de John Davison Rockefeller. Il épousa Abby Greene Aldrich, la fille du sénateur Nelson Wilmarth Aldrich. Rien de juif là non plus. David Rockefeller est l’un de leurs six enfants, et le père de David Rockefeller Junior.

John Davison, fils de John Davison... David, fils de David... Ai-je besoin d’ajouter qu’un fils portant le même prénom que son père, c’est tout simplement une tradition étrangère aux Juifs, et absolument contraire aux enseignements du judaïsme ?

dimanche 6 janvier 2013

Vincent Cassel, pas juif...

... et Jean-Pierre Cassel non plus


Cassel est un nom du Nord de la France, issu du latin castellvm (château fort). Il semble qu’il soit parfois porté par des Juifs, je dis bien parfois. Le patronyme Kassel (nom d’une ville d’Allemagne) existe aussi chez les Juifs (ne pas confondre cependant avec Kessel).

Sauf que Vincent Cassel s’appelle en réalité Vincent Crochon. Crochon était aussi le vrai nom de son père, le comédien et danseur Jean-Pierre Cassel. C’est un patronyme français (dérivé de croc ou de crochet), peut-être aussi suisse (signifie croûton de pain). Aucun Juif ne s’appelle Crochon.

Il existe une autre raison pour laquelle on croit que Vincent Cassel est juif, le fait qu’il ait interprété un personnage juif (très moyennement crédible) dans le film La Haine, de Mathieu Kassovitz.

Peut-être certains nigauds croient-ils aussi que Louis de Funès exerçait vraiment le métier de gendarme, ou qu’Arnold Schwarzenegger est réellement un robot ?

Tombe de Jean-Pierre Cassel

Les prénoms les plus courants chez les Crochon sont Marie, Marguerite, Pierre, Louis, Jean, Jeanne, Anne, Joseph, Antoine, François, Jacques, René, Alexandre. On trouve aussi des Crochon-Prévault.

Concernant Jean-Pierre Crochon, dit Jean-Pierre Cassel, le père de Vincent Crochon alias Vincent Cassel, il me semble que sa dernière apparition au cinéma a été dans le rôle d’un père de famille juif.

Mais si la sépulture ci-contre, qui est celle de Jean-Pierre Cassel et de sa famille, est la tombe d’un Juif, je veux bien être changé en tuyau d’orgue.

Enfin, la mère de Vincent Cassel, Sabine Lanfranchi, n’est pas juive non plus. Elle est originaire de Vezzani, en Corse.

Lanfranchi, dérivé de Lanfranc, (du mot franc), est un patronyme français (ou peut-être corse) et les prénoms les plus courants chez les Lanfranchi sont Jean-Baptiste, François, Marie, Joséphine. Il existe aussi des de Lanfranchi.

P.S.: Certains affirment que la mère de Vincent Cassel se serait appelée Sabine Litique (voir les commentaires ci-dessous). Cela ne changerait rien : Litique est un nom vosgien, pas un nom juif. Par ailleurs, il est inutile de chercher plus loin si les indices qui ont pu inspirer la rumeur selon laquelle Vincent Cassel serait juif ne sont pas liés aux origines supposées de sa mère.

Les traqueurs de Juifs devront repasser.


Sources : genealogie.com ; tombes.com ; Wikipedia.