Une rumeur tenace prête à Guy Bedos des origines juives et le bruit court, également, que sa mère aurait été juive. Certes, l’intéressé éprouve régulièrement le besoin de parler des Juifs sur la place publique avec une familiarité quelque peu ambiguë et croit devoir aussi souvent dénigrer l’État d’Israël, sa population juive et ses dirigeants. Visiblement, quelque chose le démange de ce côté-là.
Le pied-noir d’Algérie qu’il est déclare se sentir « tout de même plus proche d’Albert Camus que d’Enrico Macias ». Surtout, il se vante d’avoir dit sur scène « je ne confondrai jamais Ariel Sharon et Bibi Netanyahu avec Anne Frank et Primo Levi » et demande : « suis-je pour autant un néonazi qui s’ignore ? » (rue89.nouvelobs.com)
Un néonazi qui s’ignore, je ne sais pas, mais un antisémite qui s’ignore (ou pas), c’est certain. Sinon, pourquoi ce rapprochement intempestif entre les victimes de la Shoah et les dirigeants israéliens ? En substance, la citation qui précède peut se traduire ainsi : « Un bon Juif est un Juif mort. »
Par ailleurs, même un Juif extrêmement hostile à la religion de ses pères, au sionisme et à Israël (même un Juif antisémite) n’aurait jamais tenu ces propos, pour la bonne raison qu’il se serait d’abord vu lui-même dans la peau du « bon » Juif (non pas tant le Juif victime, en pyjama rayé, que le Juif « critique », « humaniste ») à opposer au « mauvais » Juif (le dirigeant israélien « de droite », ou plus généralement le Juif sioniste).
En effet, Guy Bedos n’est pas juif du tout. Il est le fils d’Alfred Bedos et d’Hildeberte Verdier, des pieds-noirs d’Algérie d’origine espagnole (Bedos) et française (Verdier). Il a été mis en pension vers l’âge de sept ans, puis scolarisé à treize ans au lycée catholique de Bône (aujourd’hui Annaba) (Wikipedia).
Selon ses propres dires, une de ses arrière-grand-mères était juive, si bien qu’il aurait « du sang juif dans les veines » (Nice-Matin, 2 décembre 2016) : naturellement, il n’en faut pas davantage à certaines personnes pour affirmer que Bedos est juif...
Son animosité particulière vis-à-vis des dirigeants israéliens se comprend mieux quand on sait quelle avait été la première réaction de sa mère à la vue du bébé qu’il était : « Oh, qu’il est vilain, on dirait un petit Juif ! » (VSD) Le journaliste qui relate cela ajoute : « Légèrement antisémite, la maman lui racontera cette anecdote des dizaines de fois durant son enfance. » Pour ce journaliste, cela s’appelle être « légèrement antisémite ». Mais surtout, cette ignominie a dû laisser de vilaines traces dans l’inconscient du garçon.
Dans son autobiographie Mémoires d’outre-mère, Bedos évoque ses mauvais rapports avec sa mère et dit que de son beau-père, raciste et antisémite et de sa mère, maréchaliste, lui vient sa « conscience politique humaniste ».
Question religion, il évoque le « Nouveau Testament » qui ne serait pour lui qu’un « vaudeville », avec « ce pauvre Joseph dans le rôle du cocu de service » (Libération) : sans doute se considère-t-il plutôt comme agnostique, mais ses références en matière de religion sont bien chrétiennes, s’il était encore besoin de le faire remarquer.
Le pied-noir d’Algérie qu’il est déclare se sentir « tout de même plus proche d’Albert Camus que d’Enrico Macias ». Surtout, il se vante d’avoir dit sur scène « je ne confondrai jamais Ariel Sharon et Bibi Netanyahu avec Anne Frank et Primo Levi » et demande : « suis-je pour autant un néonazi qui s’ignore ? » (rue89.nouvelobs.com)
Pour moi n’est de bon Bedos que Dom Bedos de Celles |
Par ailleurs, même un Juif extrêmement hostile à la religion de ses pères, au sionisme et à Israël (même un Juif antisémite) n’aurait jamais tenu ces propos, pour la bonne raison qu’il se serait d’abord vu lui-même dans la peau du « bon » Juif (non pas tant le Juif victime, en pyjama rayé, que le Juif « critique », « humaniste ») à opposer au « mauvais » Juif (le dirigeant israélien « de droite », ou plus généralement le Juif sioniste).
En effet, Guy Bedos n’est pas juif du tout. Il est le fils d’Alfred Bedos et d’Hildeberte Verdier, des pieds-noirs d’Algérie d’origine espagnole (Bedos) et française (Verdier). Il a été mis en pension vers l’âge de sept ans, puis scolarisé à treize ans au lycée catholique de Bône (aujourd’hui Annaba) (Wikipedia).
Selon ses propres dires, une de ses arrière-grand-mères était juive, si bien qu’il aurait « du sang juif dans les veines » (Nice-Matin, 2 décembre 2016) : naturellement, il n’en faut pas davantage à certaines personnes pour affirmer que Bedos est juif...
Son animosité particulière vis-à-vis des dirigeants israéliens se comprend mieux quand on sait quelle avait été la première réaction de sa mère à la vue du bébé qu’il était : « Oh, qu’il est vilain, on dirait un petit Juif ! » (VSD) Le journaliste qui relate cela ajoute : « Légèrement antisémite, la maman lui racontera cette anecdote des dizaines de fois durant son enfance. » Pour ce journaliste, cela s’appelle être « légèrement antisémite ». Mais surtout, cette ignominie a dû laisser de vilaines traces dans l’inconscient du garçon.
Dans son autobiographie Mémoires d’outre-mère, Bedos évoque ses mauvais rapports avec sa mère et dit que de son beau-père, raciste et antisémite et de sa mère, maréchaliste, lui vient sa « conscience politique humaniste ».
Question religion, il évoque le « Nouveau Testament » qui ne serait pour lui qu’un « vaudeville », avec « ce pauvre Joseph dans le rôle du cocu de service » (Libération) : sans doute se considère-t-il plutôt comme agnostique, mais ses références en matière de religion sont bien chrétiennes, s’il était encore besoin de le faire remarquer.