vendredi 20 janvier 2017

La judéité d’E.T.A. Hoffmann n’est qu’un conte

Un homme aux talents multiples, doué pour l’écriture comme pour la musique et le dessin, portant un nom qui se termine par « -mann », prénommé Theodor comme Herzl et Adorno, et dont Offenbach allait faire le personnage principal d’un fameux opéra : que fallait-il de plus pour que l’on raconte qu’il était juif ?

Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann, dit Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, est né dans une famille de pasteurs luthériens et d’hommes de loi « appartenant à l’ancienne bourgeoisie de robe » (Wikipedia).

Photo : Wikimedia

Son père, Christoph Ludwig Hoffmann, qui était pasteur et avocat à Königsberg, épousa sa cousine Louise Albertine Doerffer, avec laquelle il eut trois fils : Johann Ludwig, Carl Wilhelm Philipp et celui qui nous intéresse ici, Ernst Theodor Wilhelm.

Où le jeune Ernst Theodor pouvait-il faire ses études, sinon dans une école luthérienne ? C’est cependant dans une église catholique qu’il s’unit à la fille d’un fonctionnaire polonais, Maria Thekla Michalina Rorer-Trzynska, rencontrée à Posen.

Il appela sa fille Cécile en référence à la patronne des musiciens, sainte Cécile, la fit baptiser et composa une messe en son honneur. Par la suite, il composa six cantiques dédiés à la Vierge Marie. Dans le même registre, on mentionnera aussi son opéra La Croix sur la Baltique.

Jusqu’ici, aucun lien particulier avec les Juifs, mais en voici un : le lien d’amitié qu’il eut à Varsovie avec un jeune collègue juif, Julius Eduard Hitzig. Celui-ci, installé à Varsovie depuis cinq ans et membre d’un groupe littéraire berlinois, allait devenir son biographe.

E. T. A. Hoffmann est inhumé dans le « cimetière III de Jérusalem et de la nouvelle paroisse » (Friedhof III der Jerusalems-und Neuen Kirchengemeinde) d’une congrégation évangélique, du côté de la porte de Halle (Friedhöfe vor dem Halleschen Tor) à Kreuzberg.

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