Nous étions tous restés avec notre grand-mère à La Vaupalière à l’exception de Pierre, l’aîné, qui les a aidés pendant un an comme garçon de ferme. Il disait que le plus dur, c’était de s’occuper des cochons. – Michel Bérégovoy (Jacques Follorou, Bérégovoy – le dernier secret, Fayard, 2008)
La rumeur attribuant une identité juive à l’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, qui circule chez les « conspis », et peut-être ailleurs aussi, est sans doute liée à son patronyme à consonance étrangère. Vraiment, il en faut peu...
Béré avant sa bérézina |
Bérégovoy signifie en ukrainien « l’homme de la berge » : un nom prédestiné ?
Un site internet consacré aux noms de famille précise que « Baudelin est un nom de famille dérivé de l’ancien français et occitan baud qui signifie joyeux, hardi, surnom d’homme courageux ou enjoué. »
Capitaine de l’armée du Tzar et menchevik, chassé par les bolchéviques, Adrian Bérégovoy avait fui la révolution russe. Installé en France, il tenait un « café-épicerie ».
En butte à des difficultés, la mère de Pierre Bérégovoy, lorsque celui-ci était âgé de cinq ans, avait envoyé ses enfants chez sa mère à La Vaupalière, « comme cela se fait souvent à la campagne ».
En 1941, Pierre Bérégovoy, âgé de seize ans, avait travaillé pendant neuf mois à l’usine de tissage Fraenckel-Herzog en tant que fraiseur. Certes, les Herzog étaient juifs et il y a des chances pour que les Fraenckel l’aient été aussi, mais de là à ce que les ouvriers de l’usine aient été juifs également, il y a un monde.
Plus déterminant, pour ce qui nous occupe, Pierre Bérégovoy était entré à la SNCF sur concours en 1942, ce qui n’aurait bien évidement pas été possible pour un Juif à cette époque, compte tenu du « Statut des Juifs » institué par Pétain et de la traque dont les Juifs faisaient l’objet à ce moment-là.
Après la guerre, en 1948, Pierre Bérégovoy épousa Gilberte Bonnet, qui comme son nom l’indique, n’était pas plus juive que lui.
Sources : Wikipedia, filae.com, Karine Hamedi (Scandale et suicide politiques, L’Harmattan, 1999), Jacques Follorou, ibid.
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