Il a souvent été dit que Montaigne avait des « origines marranes » du côté maternel. Inévitablement, certains auront brodé là-dessus pour lui attribuer des origines juives, voire une identité juive.
Il n’y a pas de coquille dans le titre de cet article. J’ai déjà expliqué que les « origines juives » étaient un concept vague et élastique et qu’il suffisait qu’une personnalité ait un aïeul juif pour qu’on parle de ses « origines juives ».
Dans ces conditions, que dire des « origines marranes », sinon que dans les origines familiales de la personne concernée, on est censé trouver des ancêtres ayant eux-mêmes des « origines juives » ?
Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, est né et mort au château de Saint-Michel-de-Montaigne. Élevé dans la religion catholique, ce gentilhomme de la chambre du Roi, issu d'une famille anoblie de riches négociants bordelais, était un chrétien sincère.
Sa mère, Antoinette de Louppes de Villeneuve, était issue d’une famille chrétienne, mais selon une théorie faisant l’objet de controverses, elle serait descendue de Juifs convertis. Plus précisément, son arrière-grand-père agnatique, c’est-à-dire le père du père de son père, aurait été un Juif d’Espagne nommé Meyer Moshé Paçagon, converti et baptisé sous le nom de Juan Garcia Lopez de Villanueva.
Mais alors, où sont les marranes ? Est-ce à dire que ce Meyer Moshé Paçagon, une fois converti, aurait continué à pratiquer le judaïsme en secret ? Car telle est bien la définition du marrane. Or, dans ce cas, n’aurait-il pas dû, logiquement, être l’époux d’une Juive convertie avec qui il aurait pu le faire ?
Quoi qu’il en soit, la mère d’Antoinette, donc la grand-mère maternelle de Montaigne, s’appelait Honorette Dupuy, ce qui laisse fortement penser qu’elle n’était pas « d’origine juive ».
Ainsi donc, il n’est pas impossible, mais loin d’être prouvé, que Montaigne ait eu un arrière-arrière-grand-père juif et au maximum, de façon encore plus hypothétique, un arrière-grand-père juif. Qu’est-ce que cela changerait, je vous le demande !
Sources : Geneanet ; Wikipedia et sources afférentes.
Il n’y a pas de coquille dans le titre de cet article. J’ai déjà expliqué que les « origines juives » étaient un concept vague et élastique et qu’il suffisait qu’une personnalité ait un aïeul juif pour qu’on parle de ses « origines juives ».
« Je n’enseigne pas, je raconte. » |
Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, est né et mort au château de Saint-Michel-de-Montaigne. Élevé dans la religion catholique, ce gentilhomme de la chambre du Roi, issu d'une famille anoblie de riches négociants bordelais, était un chrétien sincère.
Sa mère, Antoinette de Louppes de Villeneuve, était issue d’une famille chrétienne, mais selon une théorie faisant l’objet de controverses, elle serait descendue de Juifs convertis. Plus précisément, son arrière-grand-père agnatique, c’est-à-dire le père du père de son père, aurait été un Juif d’Espagne nommé Meyer Moshé Paçagon, converti et baptisé sous le nom de Juan Garcia Lopez de Villanueva.
Mais alors, où sont les marranes ? Est-ce à dire que ce Meyer Moshé Paçagon, une fois converti, aurait continué à pratiquer le judaïsme en secret ? Car telle est bien la définition du marrane. Or, dans ce cas, n’aurait-il pas dû, logiquement, être l’époux d’une Juive convertie avec qui il aurait pu le faire ?
Quoi qu’il en soit, la mère d’Antoinette, donc la grand-mère maternelle de Montaigne, s’appelait Honorette Dupuy, ce qui laisse fortement penser qu’elle n’était pas « d’origine juive ».
Ainsi donc, il n’est pas impossible, mais loin d’être prouvé, que Montaigne ait eu un arrière-arrière-grand-père juif et au maximum, de façon encore plus hypothétique, un arrière-grand-père juif. Qu’est-ce que cela changerait, je vous le demande !
Sources : Geneanet ; Wikipedia et sources afférentes.