samedi 9 février 2013

Delphine Wespiser est juive comme je suis basque

Comme je l’ai écrit précédemment, un certain nombre de gens fantasment sur le nom et les origines des lauréates du concours de Miss France.

Des Juifs se font tout un film à partir de quelques vagues indices et s’imaginent avoir reconnu des coreligionnaires. Comme si nous avions encore quelque chose à nous prouver.

Des antisémites paranoïaques guettent de manière analogue les noms à consonance germanique ou supposés tels, comme Thalmann, Galanter, Coman, Rosenfeld, Thilleman, Wespiser... et comme si cela ne suffisait pas, ils en rajoutent : la Réunionnaise Valérie Bègue, par exemple, devient juive aussi, allez savoir pourquoi.

Armoiries de Magstatt-le-Bas

Delphine Wespiser, Miss France 2012, est originaire de Magstatt-le-Bas, un village du Haut-Rhin dont le blason est une croix chrétienne (460 hab. en 2008) (Wikipedia). Elle a été élève d’un lycée privé catholique et elle parle l’alsacien « avec l’accent du Sundgau ».

Sur une photo de Delphine Wespiser au milieu de ses proches, dans sa maison familiale de Magstatt-le-Bas, on peut remarquer le grand sapin de Noël en arrière-plan (Lalsace.fr).

L’origine des Wespiser est assez évidente si l’on sait qu’entre 1891 et 1915, il en est né, en tout et pour tout, 15 dans le Haut-Rhin et 1 en Haute-Marne (Geopatronyme.com).

Au cas où tout cela ne suffirait pas encore, l’intéressée elle-même, interrogée dans une émission de télévision sur ses convictions religieuses, a répondu qu’elle était « chrétienne-catholique » (sic) et croyante, tout en trouvant désormais plus difficilement le temps d’aller à l’église (Adobuzz.com).


(voir aussi : Les Miss France sont-elles juives ?)

jeudi 7 février 2013

Chaban ne faisait pas Shabbat

Le jour où mon regretté grand-père m’avait affirmé que Jacques Chaban-Delmas était juif et que son vrai nom était Lévy, j’étais resté sceptique. Je n’ai jamais su d’où il tenait un tel scoop, mais je constate que cette théorie a toujours cours et je vais lui faire un sort, ici-même et de manière définitive :

Jacques Michel Pierre Delmas, dit Jacques Chaban-Delmas, était le fils de Pierre Delmas et de Georgette Barrouin (Wikipedia).

Juif, pas des masses, Delmas.

Delmas n’est pas un nom juif, et Barrouin n’est pas non plus un nom juif.

Jacques, Michel, Pierre, fils de Pierre : chez les Juifs, même non croyants et non pratiquants, un enfant reçoit très très rarement, même en troisième prénom, le prénom de son père.

Quand il est mort, une cérémonie funèbre lui a été consacrée en la synag... pardon, je veux dire, en l’église Saint-Louis des Invalides : il est donc mort en chrétien, et tout indique qu’il était né chrétien.

Plus fort encore : de 1941 à 1942, tout en appartenant à un réseau de la Résistance, « Chaban » avait travaillé au gouvernement de Vichy, au ministère de la Production industrielle. L’importance du poste semble controversée (vikidia.org). Ensuite, en mars 1943, il avait été reçu au concours de l’inspection des Finances (www.ordredelaliberation).

Compte tenu du « Statut des Juifs » promulgué par Pétain en octobre 1940 et « renforcé » en juin 1941, on voit très mal comment un Juif aurait pu accomplir un tel parcours en France pendant ces années-là.

Apparemment, c’était pour la bonne cause : lui, au moins, n’aura pas volé l’étiquette de « grand résistant », contrairement à certain ancien ambassadeur qui usait de fausses qualités et qui était très populaire au sein de la gauche.

lundi 4 février 2013

Qui se méprend sur Fanny Ardant ?

Moi aussi, j’ai cru un moment que Fanny Ardant était juive.

Je pensais donc qu’Ardant était un pseudonyme.

Et cela, bien avant qu’elle incarne Sarah Bernhardt sur les planches (avec un immense talent, soit dit en passant)...

Faisons une croix sur cette idée.

... et sans savoir que son troisième prénom était Judith.

M’avait-on soufflé la fausse information ? Ou bien, est-ce que j’avais eu moi-même cette idée ?

Et pourquoi donc aurais-je eu cette idée, sinon parce que la comédienne avait le type ?

Ou peut-être, plus exactement, parce que je m’étais imaginé qu’elle avait le type ?

Tout au moins, avec ses cheveux bruns, ses yeux sombres, son large sourire et ses lèvres charnues, il n’était pas invraisemblable du tout qu’elle soit juive.

Tout faux, quoi qu’il en soit.

Fanny Marguerite Judith Ardant, née à Saumur, est issue d’une vieille famille de Limoges (Wikipedia). Elle a été élève d’une institution religieuse à Monaco.

Le nom de jeune fille de sa mère était Lecoq. Son père, Jean Ardant, officier de cavalerie, était apparenté à Charles Ardant du Picq.

Voilà qui devrait suffire à dissiper la méprise.

vendredi 1 février 2013

Ce méchant Juif qui persécutait les jeunes Palestiniens…

Devait-il figurer sur ma liste, sachant que son nom ne dirait rien à la plupart de mes lecteurs ? Pourtant, plusieurs centaines de millions de gens l’ont vu en photo et l’ont pris pour un Juif.

Ils sont même plusieurs centaines de millions à croire aujourd’hui encore qu’il est juif.

Je veux parler de ce policier israélien qui brandit une matraque.

Quand les provocateurs
inventent une provocation...

L’agence Associated Press, le New York Times et Libération ont publié cette photo en affirmant qu’elle montrait « un Palestinien agressé par un policier israélien ».

Le New York Times a même cru pouvoir préciser que la scène se déroulait « sur le Mont du Temple ».

Or, il n’y a pas de rue en pente sur le Mont du Temple. Il n’y a pas non plus de circulation automobile sur le Mont du Temple. Ni même d’arbre feuillu, il me semble.

Prenons un tout petit peu de recul...

Deux automobiles côte à côte, dont un break Mercedes de type W123, et une troisième voiture à côté en train de brûler, c’est difficile à imaginer sur le Mont du Temple.

Depuis le Mont du Temple, il n’est pas possible non plus d’apercevoir une ligne d’horizon en hauteur.

Enfin, le panneau en arrière-plan est visiblement celui d’une station-service, et sur le Mont du Temple, il n’y a évidemment pas de station-service, ni de panneau en hébreu, ni de panneau tout court, ni quoi que ce soit de ce genre.

Le même homme sans casque

Tout cela devrait être évident pour quiconque a seulement déjà vu une fois dans sa vie une simple photo de Jérusalem. C’est une question de bon sens, mais le bon sens n’est pas la chose du monde la mieux partagée.

Une fois de plus, le malheur des Juifs aura été instrumentalisé contre les Juifs eux-mêmes. En effet, le jeune « Palestinien » ensanglanté était en réalité un étudiant américain, juif pratiquant et sioniste (qui, depuis, il a fait son aliyah).

Arraché au taxi dans lequel il était assis et lynché à mort par une courageuse foule arabe « palestinienne », piétiné par une dizaine d’individus héroïques et poignardé par l’un d’eux, le jeune Tuvia Grossman n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention du policier que l’on voit sur la photo. Il s’en est fallu d’une minute.

Pour la petite histoire, c’est à cet instant que Tuvia a eu la vision que Gédéon, héros juif des temps bibliques, venait le sauver.

Ce n’est que dix ans plus tard que Tuvia a fait la connaissance de son sauveur, dont le prénom est… Gidon (variante de Gideon, c’est-à-dire Gédéon). Cela ne s’invente pas.

Il faut voir la magnifique vidéo qui immortalise ce moment.

Gidon Tzefadi, ce policier israélien, n’est pas juif du tout. C’est un Druze.

jeudi 31 janvier 2013

Isaac Newton, juif par génération spontanée ?

La raison pour laquelle certains se demandent si Isaac Newton était juif, ou affirment carrément qu’il l’était, n’est pas difficile à trouver. C’est la même que concernant Isaac Albéniz.

Woolsthorpe-by-Colsterworth : sérieusement, comment pourrait-on seulement imaginer qu’un Juif puisse être né en un lieu portant un nom pareil ?

Isaac Newton était fils de paysans. Son père, Isaac Newton (dont il portait le prénom, ce qui suggère aussi que nous n’avons pas affaire à des Juifs), est mort quand sa mère était enceinte de cinq mois. Sa mère, Hannah Ayscough, s’est remariée quelques années plus tard avec un pasteur (Wikipedia).

Sa tombe à Westminster

Isaac ? Hannah ?

Attention, voici un scoop : dans les pays anglo-saxons, les protestants donnent parfois à leurs enfants des prénoms bibliques.

Incroyable !

Newton, « fils de puritains » (Wikipedia), a écrit de nombreux textes religieux traitant de l’interprétation littérale de la Bible. Était-il lui-même authentiquement chrétien, ou hérétique ? On nous dit que sa conception de la Trinité était plus proche de la conception orthodoxe que de la conception protestante. Or, pour avoir une conception de la Trinité, il faut déjà être chrétien.

D’ailleurs, Isaac Newton a été enterré à l'abbaye de Westminster.

Enfin, Newton avait 14 ans lorsque Cromwell mit fin à l’interdiction des Juifs en Angleterre. Car les Juifs y étaient interdits de séjour depuis plusieurs siècles.

D’ici que certains désaxés en concluent que Cromwell était juif...

mercredi 30 janvier 2013

Falco, Calypso facto

Sur un blog juif, en 2012, quelqu’un avait fait valoir que le patronyme Falk et d’autres noms de la même racine étaient portés par des Juifs. Peter Falk, le célébrissime acteur de la série Columbo, était effectivement né dans une famille de Juifs ashkénazes.

De là à ce que « Falco », le plongeur de la Calypso, soit juif lui aussi, il y avait un grand pas que certains se sont empressés de franchir allègrement.

Où sont nés les Falco ?
Cliquez pour agrandir

En réalité, « Falco est un nom de famille corse et italien, variation régionale de Faucon, surnom d’éleveur de faucons », nous apprend Genealogie.com.

La concentration géographique des Falco dans le midi de la France est particulièrement significative (voir carte ci-contre, tirée de Geopatronyme.com).

L’histoire d’Albert Falco commence ainsi :

« Il découvre la plongée libre dès son plus jeune âge… » (Wikipedia)

Qui pourrait imaginer une mère juive laissant son petit garçon disparaître sous l’eau, si jeune ? (Je plaisante.)

Elle se finit ainsi :

« Célébrées par Mgr Ellul, les obsèques d’Albert Falco [en l’église du Sacré-Cœur], ont rassemblé hier plusieurs centaines de personnes » (Laprovence.com).

Non seulement je ne lui trouvais pas grand-chose de juif, mais je me représentais difficilement un Juif passant la plus grande partie de son existence sur un bateau aux côtés du petit frère du polémiste antisémite Pierre-Antoine Cousteau (je plaisante... quoique...).

lundi 28 janvier 2013

Zoé Félix juive ?

C’est bien ainsi que sont libellées certaines requêtes lancées sur Google, lesquelles justifient cet article et me donnent l’occasion de publier ces photos de la belle Zoé, dont je suis l’auteur (quand on se soucie de ne pas enfreindre les lois du copyright, c’est bien pratique). Mais qui donc pose cette question ?

Nous autres Juifs, nous avons nos commères, et quand une star est particulièrement belle, sexy et charmante, l’idée qu’elle serait des nôtres est plaisante. Certains ont vite fait de prendre leurs désirs pour des réalités.

Felix namqve...

Pourtant, quel besoin aurions-nous de nous annexer ainsi des stars et autres célébrités ? N’avons-nous pas notre lot de belles, de Ruth Elkrief à Eliette Abecassis et d’Emmanuelle Chriqui à Natalie Portman, sans parler de Shavit Wiesel, Bar Refaeli et autres stars israéliennes ?

Il y a aussi tous ces détraqués, obsédés et jaloux, ces ratés qui voient des Juifs partout, notamment dans le milieu du show-business, et pour qui il ne fait aucun doute que Dany Boon et Kad Merad sont tous les deux juifs (le premier l’est devenu, mais le second ne l’a jamais été).

Naturellement, dans ces conditions, l’actrice qui incarne l’épouse de Kad Merad dans un film de Dany Boon ne peut qu’être juive, elle aussi. Le cas d’Anne Marivin est différent, car on croit qu’elle est vraiment ch’ti... et postière à Bergues, peut-être ?

« Méditerranée,
c’est une fée qui t’a donné... »

Abstraction faite de Bienvenue chez les Ch’ti, il y a Clara Sheller. Je ne sache pas que le personnage éponyme entretienne un rapport particulier avec le destin juif, mais dans certains esprits tordus, tout est possible. William Sheller est-il juif ? Quoi qu’il en soit, ce n’est pas son vrai nom, et les « vrais » Sheller ne sont généralement pas juifs. Le prénom Clara est plutôt rare en France, et il a une certaine probabilité d’être porté par des Juives.

Voilà où j’en suis de mes conjectures, concernant la magnifique Zoé.

Félix n’est pas un patronyme porté par des Juifs. Une visite sur le site geopatronyme.com, par exemple, le montre assez clairement. On peut consulter aussi genealogie.com, où il est précisé que « Félix est un nom de baptême et patronyme, [...] très populaire anciennement chez les chrétiens car il devait symboliser pour eux la joie spirituelle, caractéristique du bon chrétien. » Avec ça...

Physiquement, Zoé Félix ne ressemble pas à une Juive (je sais bien qu’aujourd’hui, le politiquement correct interdit d’évoquer un type physique à propos des Juifs, mais voilà, il se trouve que je me moque éperdument du politiquement correct – et je n’ai pas fini de le montrer). Zoé Félix ressemblerait plutôt à une Française qui aurait des origines méditerranéennes, corses et italiennes par exemple.

C’est ce qui peut arriver quelquefois, surtout chez une actrice française ayant une mère italienne et un père corse.


Sources : Gala.fr, Genealogie.com, Geopatronyme.com, Marcoroz, Wikipedia.

dimanche 27 janvier 2013

Aznavour et les Juifs

« Par mes parents, j’appartiens à l’Église grégorienne [...] Lorsque vous vous confessez, le prêtre énumère tous les péchés [...]. » – Charles Aznavour (interview dans Nice-Matin)

Certes, il a joué des personnages juifs dans plusieurs films (Qu’est-ce qui fait courir David, Yiddish Connection, Mangeclous, Un taxi pour Tobrouk), mais tout le monde sait que Charles Aznavour, né Chahnourh Vaghinag Aznavourian, est arménien d’origine. Seuls quelques cas psychiatriques colportent l’idée ridicule qu’il serait à la fois arménien et juif.

(P.S. : pas que des cas psychiatriques, au temps pour moi, un de mes amis m’a récemment raconté qu’il avait cru cela, lui aussi, pour la raison ci-dessus. - juillet 2024)

Un Arménien à Jérusalem

Il y a aussi, pour alimenter ce racontar absurde sur Aznavour, le fait qu’il ait chanté La Yiddische Mama. Mais il a également chanté La Mamma, faut-il en déduire qu’il est italien ? Il a chanté La Bohême, il est donc peintre ? Il a chanté Comme ils disent, est-ce la preuve qu’il est homosexuel ?

Son père, Micha Aznavourian, était le fils d’un cuisinier du gouverneur d'Arménie. Sa mère, Knar Baghdassarian, était issue d’une famille de commerçants arméniens de Turquie (Wikipedia).

En outre, l’intéressé a lui-même déclaré publiquement qu’il était issu d’une famille de confession grégorienne. L’Arménie a été dans l’histoire le premier pays officiellement chrétien, et les chrétiens y constituent actuellement 97,7 % de la population.

Le pays compte moins de cinq cents Juifs, dont les noms sont évidemment différents de ceux des Arméniens chrétiens. L’unique rabbin d’Erevan, par exemple, s’appelle Gersh Meir Burshtein. Je suppose que si les Juifs d'Arménie portaient des noms arméniens, ce rabbin s’appellerait Gershourh Meyrig Burstanian ?

Il existe une communauté arménienne à Jérusalem : des Arméniens qui sont israéliens. Mais ils ne sont pas juifs pour autant, pas plus que les Druzes ou les Arabes.

L’animateur québécois André Arthur a raconté qu’à Montréal, ses parents étaient souvent pris pour des Juifs parce que dans le nom de son père, Isakian (un nom arménien), il y avait Isaac. Comme dans Davidian il y a David, et dans Israelian il y a Israël. Les références à la Bible, ce sont des choses qui arrivent quelquefois chez les chrétiens.

samedi 26 janvier 2013

Albéniz, moins juif qu’Isaac

La raison pour laquelle le bruit court qu’Isaac Albéniz était juif n’est pas difficile à trouver. C’est la même que concernant Isaac Newton.

Comme s’il n’y avait aucun prénom d’origine biblique dans le calendrier chrétien !

La sépulture parle aussi...

Isaac Manuel Francisco Albéniz (i Pascual) est né à Camprodon (Catalogne) le 29 mai 1860. Son père, Angel Albéniz, était fonctionnaire. Sa mère, Dolors Pascual, était originaire de Figueres (Alt Empordà, Catalogne).

Rien de juif dans tout cela. Rappelons qu’il n’y avait plus beaucoup de Juifs en Espagne depuis l’Inquisition. Surtout, selon une de mes sources (un site internet sur Gaudi et la Catalogne), Isaac Albéniz était un « Catalan de race » (sic).

Continuons avec cette même source : « Il se marie avec son élève Rosina Jordana le 23 juin 1883 dans l’église de la Vierge de la Mercé, à Barcelone » (ibid.). Il serait difficile pour un Juif de se marier dans une église, sauf à se renier complètement comme juif.

Autre indice de sa non-judéité, Vincent d’Indy, un des musiciens les plus antisémites, fait partie de ceux qui demanderont la Légion d’honneur pour lui. Ce n’est certes pas l’indice le plus probant, je pense que le lecteur et moi nous serons d’accord là-dessus (Vincent d’Indy a eu et a récompensé des élèves juifs), mais quand on l’associe à ceux qui précèdent (et à ce qui suit), le tableau est cohérent.

Par ailleurs, j’ai dit ce qu’il en était de l’arrière-petite-fille du compositeur, Cécilia Ciganer-Albéniz, épouse Attias.

Enfin, au risque de donner à ce blog des allures de nécropole virtuelle, il me semble qu’ici encore, la sépulture du compositeur en dit suffisamment long. Comme quoi l’expression « muet comme une tombe » est mal trouvée.

vendredi 25 janvier 2013

Geneviève de Fontenay, ses origines et son « vrai nom »

Après la finance, les médias et le cinéma, voilà que même le concours des Miss n’échappe plus à la mainmise de la pieuvre judéo-sioniste ! Mais si Geneviève de Fontenay est juive elle-même, alors tout s’explique !

Concernant la célèbre patronne des Miss, ce racontar grotesque peut avoir deux sources. D’une part, le nom de naissance de la dame est Mulmann, et cela fait fantasmer des gens qui ignorent sans doute que les patronymes germaniques sont très courants en Alsace et en Lorraine, et même, dans presque tout le quart nord-est de la France (sans compter les nombreux descendants d’Alsaciens éparpillés en France depuis la guerre de 1870).

Je vous donne un indice...

En effet, Geneviève de Fontenay, née Geneviève Suzanne Marie-Thérèse Mulmann, est native de Longwy, en Lorraine.

D’autre part, certains ont vite fait de confondre Geneviève de Fontenay avec la philosophe Élisabeth Bourdeau de Fontenay (c’est son vrai nom), laquelle est apparemment « juive par sa mère ».

Wikipedia nous apprend aussi que la mère de Geneviève de Fontenay, Marie-Thérèse Mulmann, était « très pieuse », mais sans préciser de quelle religion il s’agit. Voilà une énigme bien difficile à résoudre ! Je vous donne un indice : si l’on ne précise pas, c’est qu’il s’agit de la religion majoritaire.

Plus sérieusement, nous avons une Geneviève Suzanne Marie-Thérèse, fille d’une Marie-Thérèse. Un prénom on ne peut plus typiquement « catho », et commun à la mère et la fille : encore deux preuves de la stupidité des ragots et de leurs auteurs.

En tant que Juif, je me réjouis d’avoir des ennemis aussi ridicules. Si seulement il n’y avait que ceux-là...