dimanche 4 août 2024

Ignace Pleyel était le fils d’un sacristain

C’est dans les années soixante-dix que l’on m’avait dit que Pleyel était juif. Il s’agissait, bien sûr, du fondateur de la fameuse marque de pianos, Ignace Joseph Pleyel, né Ignaz Pleyl en Autriche et naturalisé français.

De profvndis...

À moins qu’il se soit agi de son fils, Camille Pleyel, mais cela ne changerait évidemment rien à notre propos.

Il n’est pas difficile de démonter cette fausseté. Premièrement, le père d’Ignace Pleyel, Martin Pleyl, était sacristain.

Deuxièmement, ce même Martin Pleyl, qui était aussi organiste, avait été nommé en 1784 directeur de la musique de la cathédrale de Strasbourg.

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Ivxta crvcem...

Notons, au passage, qu’en 1788 Ignace Pleyel épousa une certaine Françoise-Gabrielle Lefebvre, fille d’un tisserand strasbourgeois.

Ainsi, selon toute apparence, la mère de Camille Pleyel n’était pas plus juive que son père.

Enfin, la sépulture d’Ignace Pleyel, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris (photo de gauche, prise après sa restauration), n’est pas celle d’un juif, comme en témoigne l’inscription « De profundis », sans parler de celle de son fils Camille, qui la jouxte et qui est ornée d’une grande croix chrétienne (photo de droite, prise avant la restauration de la tombe d’Ignace).

Pleyel n’était donc pas plus juif que Steinway. Beaucoup de pianistes sont juifs, mais jusqu’à plus ample informé, aucun facteur de pianos ne l’a encore été.


Sources : Wikipedia, sur Ignace Pleyel  et sur sa sépulture.

mercredi 31 juillet 2024

Rostropovitch était un chrétien orthodoxe

Même s’ils faisaient attention aux propos qu’ils pouvaient tenir sur le judaïsme et aussi à leurs éventuels interlocuteurs, ils ont toujours été heureux de pouvoir parler en toute franchise avec leur grand ami, Rostropovi[t]ch, qui n’était pas juif. — Jeni Frazer, Times of Israel, 15/04/2017.

Une sépulture pas vraiment juive.

Au temps de l’URSS, un chef d’orchestre russe avait déclaré que si tous les Juifs partaient, il se retrouverait à la tête d’une fanfare. De là à ce que certains aient pris la boutade au premier degré...

On ne s’étonnera pas qu’en Occident, certains aient cru que le fameux violoncelliste et dissident russe était juif, comme en témoigne notamment cet extrait d’une coupure de presse :

« Fils de violoncelliste, Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch naît le 27 mars 1927 dans une famille juive de Bakou (Azerbaïdjan). » (Libération, 27/04/2007)

Au fil du temps, l’article de Wikipedia a tantôt indiqué qu’il était juif par sa mère, tantôt suggéré qu’il n’était pas juif. Au moment où ces lignes sont écrites, il y est dit que le musicien était né « de mère russe et de père issu de la noblesse polono-biélorusse » et on y lit également qu’après son décès, son corps a été « exposé dans la cathédrale du Christ-Sauveur », où une cérémonie a ensuite eu lieu en présence de nombreuses personnalités russes.

La photo de sa tombe le confirme également, « Slava » était un Slave de confession chrétienne orthodoxe.

jeudi 25 juillet 2024

Mireille Mathieu, jusqu’où n’est-elle pas juive ?

Parmi les bobards consistant à prêter de façon erronée une identité juive à telle ou telle personnalité, ceux que j’ai rencontrés sur Facebook depuis que je fréquente ce réseau social auront contribué pour une part non négligeable à alimenter le présent blog. Un de ces bobards concernait Mireille Mathieu.

Sachant que les Juifs représentent moins de 1 % de la population française, on pourrait se dire que la probabilité qu’une Française soit juive, en l’absence d’informations la concernant, est elle aussi inférieure à ce chiffre.

Que croit-on au vu de la croix ?

Certes, on pourra objecter, non sans bonnes raisons, que cette proportion est plus élevée parmi les célébrités. Et comme le disent certains, on voit beaucoup de Juifs à la télévision (mais pas nécessairement pour les raisons qu’ils imaginent).

Cependant, on dispose de certaines informations concernant Mireille Mathieu. Tout d’abord, on sait que Mathieu est son vrai nom de famille et que ce n’est évidemment pas un nom porté par des Juifs.

D’autres indices ? Son père, Roger Mathieu, était maçon et tailleur de pierre ; elle était l’aînée de quatorze enfants ; elle avait commencé à travailler en usine dès l'âge de quatorze ans pour aider sa famille.

Et puis, sa mère s’appelait Marcelle-Sophie Poirier et était la fille de Constance Vanschengel, elle-même fille de Pierre Augustin Vanschengel et d’Anne Louise Delrue, laquelle était la fille de Marie-Sophie Vernet.

Aucun de ces noms n’indique une origine juive, et ce constat fait chuter la probabilité que Mireille Mathieu soit juive aux alentours d’un nombre inférieur à 0,01 %...

...et cela, sans même tenir compte de ce que nous montre la photo ci-dessus.


Sources : Geneanet ; Wikipedia.

samedi 20 juillet 2024

Arthur signait Rozier

Sachant que des Rosenbaum et des Rozenbaum ont pu changer leur nom en Rosier ou Rozier, certains auront un peu trop rapidement supposé que le député de Paris Arthur Rozier, né en 1870 à Romilly-sur-Seine, était issu d’une famille juive ayant francisé son nom.

Cet Arthur Rozier dont je parle, c’est celui dont une rue de Paris porte le nom, dans le XIXe arrondissement.

L’important c’est le Rosier.

Il signait Rozier mais son nom de naissance était Rosier. Rosier est bien évidemment, avant tout, un nom français, et sa variante Rozier également.

Les prénoms qui apparaissent sur Geneanet, un site internet de généalogie, ne laissent pas supposer que la plupart des gens qui portent ce nom seraient des Juifs.

Son père s’appelait Nicolas Rosier et sa mère, Armantine Bersonnet. Voulez-vous savoir aussi comment s’appelait sa femme ? Henriette Marie Anne Leleu.

En consultant le site Filae, on peut constater que jusqu’au milieu du XXe siècle, tous les Bersonnet étaient nés dans le département de l’Aube.

Bersonnet : « diminutif de berson, dérive du vieux nom d’origine germanique bers, issu de la racine ber qui signifie ours, ancien surnom de guerrier devenu patronyme. » Selon un autre site Web, ce nom de famille français serait dérivé du prénom Bertrand et pourrait donc désigner un « descendant de Bertrand ».

Bref, Arthur Rozier n’était pas juif du tout.


Sources : Ancestry ; Filae ; Geneanet ; Le Maitron ; Milleniumtree ; Signification-noms-prénoms ; Wikipedia, sur Arthur Rozier et sur la rue Arthur Rozier.

jeudi 18 juillet 2024

Pourquoi ai-je entendu dire que Turing était juif ?

Est-ce parce que c’était un génie ? Pourtant, je vous assure, les génies ne sont pas toujours juifs. J’ai même fait valoir sur ce blog que Leonard de Vinci, par exemple, ne l’était pas. Pas plus que Charlie Chaplin ou Franz Schubert.

Les parents d’Alan Turing s’appelaient Julius Mathison Turing et Ethel Sarah Stoney. Turing et Stoney ne sont pas des patronymes susceptibles d’être portés par des Juifs.

Une rue Alan Turing à Herzliya !

En ce qui concerne les deux prénoms de la mère d’Alan Turing, j’ai déjà expliqué à plusieurs reprises, à l’attention de ceux de mes lecteurs les moins instruits, que les protestants anglo-saxons donnaient volontiers des prénoms bibliques à leurs enfants.

Ethel Sarah Stoney était la fille de Sarah Crawford, dont les deux parents s’appelaient Crawford. Est-ce que Cindy Crawford, de son vrai nom Cynthia Ann Crawford, fille de Daniel Crawford et de Jennifer Walker, est juive ? Non, absolument pas.

Et Terence Crawford ? Pas davantage, et pour cause : Crawford n’est pas non plus un patronyme « à consonance juive ». En outre, le grand-père de Sarah Crawford, George Crawford, était pasteur.

Plus loin dans la généalogie côté maternel, outre les Crawford, nous avons des noms comme West, Hagarty, Conway et Nangle. Il semble que le nom de jeune fille de l’arrière-grand-mère maternelle de Sarah Crawford, laquelle apparaît dans l’arbre généalogique sous le nom de « Catherine NN », ne soit pas connu.

On ignore quel était le patronyme de l’arrière-arrière-arrière-grand-mère en lignée matrilinéaire d’Alan Turing ! Damned !


Sources : Geneanet ; Geneastar.

mardi 16 juillet 2024

La généalogie de Ségolène Royal

La facilité avec laquelle certains prêtent une identité juive à des célébrités est stupéfiante. Pour Nicolas Sarkozy, il aura suffi qu’il ait un grand-père juif et pour François Hollande, qu’il porte un nom de pays.

Et pour Ségolène Royal ? Est-ce parce qu’elle a été la compagne d’un homme qui portait un nom de pays ?

Avec son digne homologue israélien.

À moins que ce soit en raison de certains noms qui apparaissent dans son arbre généalogique en remontant à quatre ou cinq générations ?

Ou bien, parce qu'on aura entendu dire qu’elle est une cousine éloignée de Dominique Strauss-Kahn ?

Côté paternel, Marie Ségolène Royal, de son vrai nom, est la fille d’un lieutenant-colonel d’artillerie de marine, Jacques Royal, et la petite-fille d’un général de brigade du 44e régiment d’artillerie, Florian Auguste Émile Royal. Sa grand-mère s’appelait Marie-Thérèse Carage.

C’est parmi les ascendants de son grand-père maternel Henri Dehaye qu’on trouve des Zimmermann, des Klein et des Marcus, les noms auxquels je faisais allusion.

Or, ce sont des noms à consonnance germanique qui peuvent être portés aussi bien par des Alsaciens chrétiens que par des Juifs, ou encore, parfois, par des personnes ayant eu un aïeul juif.

Surtout qu’outre les Dehaye, on y trouve également des noms comme Blondin, Mercier, Rouis, Pauly, etc.

La mère de Ségolène Royal, Hélène Dehaye, était la fille d’Henri Dehaye et de Jeanne Simon-Boisliboult, elle-même fille d’Octave Auguste Simon-Boisliboult et de Blanche Pregent. Côté Simon, on rencontre un Jean-Baptiste et une Marie-Madeleine et côté Pregent, des patronymes comme Benoît, Leroy et Lemaître.

J’ose supposer que je n’ai pas besoin de remonter jusqu’au XVIIe siècle dans sa généalogie pour pouvoir conclure à l’absurdité du racontar qui nous occupe ?


Sources : Atlantico ; Geneanet ; Wikipedia.

lundi 15 juillet 2024

Alain Émile Louis Marie Poher

Une fois de plus, je ne peux que spéculer sur les raisons possibles, toutes mauvaises, pour lesquelles j’ai vu récemment quelqu’un écrire que l’homme politique français Alain Poher était juif.

La terminaison en « -er » ? En fait, peu importe la raison, la connaître n’aurait pas grand intérêt. Il n’y a même pas lieu de parler de raison. Le mot déraison serait plus adéquat.

C’est pourtant gravé dans le marbre.

Alain Émile Louis Marie Poher était le fils d’Ernest Rémy Clovis Poher (lui-même fils de Jules Poher et de Marie Bour) et de Louise Souriau (elle-même fille de Louise Aglaé Foucher, laquelle était la fille de Marie Rosalie Bourdin).

En fait, la seule présence du prénom Marie dans son état-civil suffit à prouver, s’il en était besoin, qu’Alain Poher n’était pas juif.

En effet, comme je l’ai déjà expliqué à propos d’Etienne Ader, de Jean-Louis Borloo, de Joris-Karl Huysmans et d’Alain Juppé, donner à un enfant un prénom de l’autre sexe est absolument contraire aux prescriptions du judaïsme et par voie de conséquence, à la tradition juive.

D’autre part, et là encore je me répète, lorsque ce prénom est donné à un garçon, il s’agit invariablement d’une référence à la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ.

En outre, il se trouve que j’ai parmi mes amis un Poher qui est apparenté à l’homme politique et qui m’a confirmé les origines bretonnes des personnes qui portent ce nom.

Et enfin, la sépulture de l’intéressé est à l’évidence une sépulture très chrétienne.


Sources : Cimetières de France et d’ailleurs ; Geneastar ; Match ID ; Eric-Alexandre Poher, entretien avec l’auteur ; Wikipedia.