samedi 16 mai 2020

Charles juif, ce serait « too Münch »...

Je ne sais plus qui m’avait affirmé un jour que le regretté chef d’orchestre Charles Münch était juif : naturellement, ce n’était qu’une invention, une de plus.

Comment Charles Münch aurait-il pu être juif si l’on sait que son père, Ernest Münch, avait été organiste de l’église protestante Saint-Guillaume de Strasbourg, que son oncle Eugène Münch était lui aussi organiste...

Ce chef d'orchestre était... tout Münch !

... et surtout, qu’il avait été invité à Berlin en 1937, donc sous Hitler, par la Société internationale de musique contemporaine ?

Ce qui ne l’empêchera pas de participer à la Résistance et d’être décoré de la Légion d’honneur pour cela.

Sa mère, Célestine Münch, née Simon, était la fille de Godefroy Frédéric Simon et de Marguerite Louise Apenzeller.

Outre qu’un Juif avait très peu de chances de se prénommer Godefroy (ou bien, qu’un homme prénommé Godefroy avait très peu de chances d’être juif), les patronymes Münch, Apenzeller et Simon n’indiquent pas a priori une origine juive. Simon est un nom de famille extrêmement répandu en France. Il y a des Simon juifs, certes, mais la majorité de ceux qui portent ce nom ne le sont pas.

L’épouse du musicien, Geneviève Maury, n’était vraisemblablement pas juive du tout.

Enfin, Charles Münch était cousin par alliance avec Albert Schweitzer, lequel était alsacien et protestant comme tout le monde le sait. Il partage aujourd’hui sa sépulture avec sa nièce par alliance, la pianiste Nicole Henriot-Schweitzer.

La réalité est tout simplement que Charles Münch était alsacien et protestant, à l’instar de ses ascendants depuis des générations.


Sources : Geneanet ; Cimetières de France et d’ailleurs ; Wikipedia.

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