C’est dans un périodique juif, le mensuel L’Arche il me semble, que j’avais lu un jour cette fable, sous la plume de quelque gratte-papier à qui il n’avait pas échappé que Bram était le diminutif d’Abraham. Il ne lui en avait pas fallu davantage pour croire opportun d’expliquer aux lecteurs que l’auteur de Dracula était juif. Sans doute cette personne avait-elle fantasmé aussi sur le nom de famille de l’écrivain et peut-être, également, sur quelque interprétation douteuse de certains aspects de son célèbre roman gothique, à supposer qu’elle l’ait lu.
Pourtant, comment pourrait-on imaginer un auteur juif écrivant une histoire dans laquelle l’hostie et le crucifix seraient les armes de choix pour triompher du mal ? Toujours est-il qu’on n’avait pas poussé bien loin les recherches.
L’écrivain anglo-irlandais, à l’origine, se prénommait bien Abraham, tout comme le président américain Lincoln et le mathématicien français Moivre, lesquels n’étaient pas plus juifs l’un que l’autre. Il avait été baptisé quelques semaines après sa naissance dans une église protestante, Saint John The Baptist, dans son bourg natal de Clontarf, près de Dublin.
Stoker n’est pas un nom porté par des Juifs. C’est un nom britannique qui dérive de l’anglais primitif stocc signifiant « souche » ou « tronc d’arbre ». Cette précision nous est donnée par un site internet irlandais sur les noms de famille, qui nous apprend aussi qu’au XIVe siècle, en Angleterre, le nom Stoker se retrouvait surtout dans les comtés du Sussex, du Kent, du Surrey et de l’Hampshire, que divers lieux y sont appelés Stoke, et que le nom Stoker pourrait aussi désigner celui qui abat les arbres.
La mère de Bram Stoker, Charlotte Matilda Thornley, était la fille du lieutenant Thomas Thornley et de Matilda Blake. Thornley et Blake ne sont évidemment pas des noms juifs.
En outre, le père d’Abraham Stoker s’appelait également Abraham Stoker (à propos des fils qui portent le même prénom que leur père, voir notamment mes articles sur Charlie Chaplin, sur Gustave Eiffel, sur Isaac Newton et sur les Rockefeller).
Sources : Alain Pozzuoli, Bram Stocker (Pascal Galodé) ; SurnameDB ; Wikipedia
Bram Stoker vous regarde. |
L’écrivain anglo-irlandais, à l’origine, se prénommait bien Abraham, tout comme le président américain Lincoln et le mathématicien français Moivre, lesquels n’étaient pas plus juifs l’un que l’autre. Il avait été baptisé quelques semaines après sa naissance dans une église protestante, Saint John The Baptist, dans son bourg natal de Clontarf, près de Dublin.
Stoker n’est pas un nom porté par des Juifs. C’est un nom britannique qui dérive de l’anglais primitif stocc signifiant « souche » ou « tronc d’arbre ». Cette précision nous est donnée par un site internet irlandais sur les noms de famille, qui nous apprend aussi qu’au XIVe siècle, en Angleterre, le nom Stoker se retrouvait surtout dans les comtés du Sussex, du Kent, du Surrey et de l’Hampshire, que divers lieux y sont appelés Stoke, et que le nom Stoker pourrait aussi désigner celui qui abat les arbres.
La mère de Bram Stoker, Charlotte Matilda Thornley, était la fille du lieutenant Thomas Thornley et de Matilda Blake. Thornley et Blake ne sont évidemment pas des noms juifs.
En outre, le père d’Abraham Stoker s’appelait également Abraham Stoker (à propos des fils qui portent le même prénom que leur père, voir notamment mes articles sur Charlie Chaplin, sur Gustave Eiffel, sur Isaac Newton et sur les Rockefeller).
Sources : Alain Pozzuoli, Bram Stocker (Pascal Galodé) ; SurnameDB ; Wikipedia