Je suis allemande de naissance, et je resterai toujours allemande, quoi qu’on ait pu dire. Je fus obligée de changer de nationalité quand Hitler arriva au pouvoir. Sinon, je m’y serais toujours refusée. L’Amérique me reçut en son sein alors que je n’avais plus de patrie digne de ce nom, et je lui en suis reconnaissante. J’ai vécu dans ce pays, j’ai accepté ses lois. Je suis restée une bonne citoyenne, mais au fond de mon cœur, je suis allemande. — Marlene Dietrich, Marlène D., Grasset, 1984, p. 205.
Le 24 février 2023 sur Facebook, quelqu’un avait provoqué une discussion à propos de Marlene Dietrich. Tandis qu’un des participants la croyait compromise avec le nazisme et qu’un autre le détrompait, une autre intervenante, juive elle-même, écrivait : « Je crois qu’elle était juive. »
Lady Marlene, de Berlin à Jérusalem. |
Marlene Dietrich était la fille de Louis Erich Otto Dietrich, lieutenant de la police impériale prussienne et de Wilhelmina Elisabeth Joséphine Felsing, riche héritière d’une famille d’horlogers. Celle-ci était la fille de Carl Julius Albert Felsing et de Bertha Elisabeth Hering. Le père de Marlene Dietrich était le fils de Christian Dietrich et d’Ottilie Auguste Otto.
Après la mort de son père, sa mère s’était remariée avec Eduard von Losch, capitaine de cavalerie.
Marlene Dietrich avait une sœur aînée prénommée Elisabeth.
Naturellement, rien dans ce qui précède n’indique une identité ni une origine juive. Mais surtout, son prénom de naissance (qu’elle avait transformé en Marlene quand elle avait onze ans) était Marie Magdalene, c’est-à-dire en français Marie-Madeleine, un prénom qui fait clairement référence à l’iconographie chrétienne. Ses obsèques ont justement eu lieu en l’église de la Madeleine, à Paris.
En un mot comme en cent, Marlene Dietrich était de confession catholique et n’avait pas d’origine juive connue.
Sources : Geneastar ; Wikipedia.