Dans une lettre ouverte au président Macron sur le thème de la « question juive » (sic), l’écrivain malien Ismaël Diadié Haidara écrit imprudemment que la mère de son confrère français Patrick Modiano était « d’origine juive » et plus précisément, qu’elle était originaire de la communauté juive de Salonique.
Or, certains ont dit que Louisa Colpeyn, de son vrai nom Louisa Colpijn, était moitié hongroise et moitié belge.
Se seraient-ils fondés sur des sources moins fiables que l’écrivain natif de Tombouctou ? Ou sur des sources plus fiables ? Ou aussi peu fiables ?
Selon les mots de son propre fils Patrick Modiano, Louisa Colpeyn était « tout à fait flamande » (on notera que son prénom est aussi orthographié Luisa).
Outre que Colpijn n’est pas du tout un nom séfarade, ni même un nom porté par des Juifs de façon générale (et que c’est effectivement un nom flamand), je suis tenté de supposer que Patrick Modiano est le mieux placé pour savoir quelles étaient les origines de sa propre mère.
Ajoutons que, contrairement à son mari Albert Modiano, d’origine juive du côté paternel mais peut-être pas du côté maternel, l’actrice belge n’avait nullement été inquiétée en 1942 en Belgique occupée, et pas davantage à Paris où elle était allée s’installer cette même année et où elle allait faire sa connaissance.
On pourra aisément comprendre que j’envisage, au moment où ces lignes sont écrites, de traiter aussi sur ce blog, un jour où l’autre, le cas de Patrick Modiano lui-même.
Sources : Patrick Modiano, Un pedigree, Gallimard, 2005 ; Le Réseau Modiano.
Or, certains ont dit que Louisa Colpeyn, de son vrai nom Louisa Colpijn, était moitié hongroise et moitié belge.
La mère du Nord |
Selon les mots de son propre fils Patrick Modiano, Louisa Colpeyn était « tout à fait flamande » (on notera que son prénom est aussi orthographié Luisa).
Outre que Colpijn n’est pas du tout un nom séfarade, ni même un nom porté par des Juifs de façon générale (et que c’est effectivement un nom flamand), je suis tenté de supposer que Patrick Modiano est le mieux placé pour savoir quelles étaient les origines de sa propre mère.
Ajoutons que, contrairement à son mari Albert Modiano, d’origine juive du côté paternel mais peut-être pas du côté maternel, l’actrice belge n’avait nullement été inquiétée en 1942 en Belgique occupée, et pas davantage à Paris où elle était allée s’installer cette même année et où elle allait faire sa connaissance.
On pourra aisément comprendre que j’envisage, au moment où ces lignes sont écrites, de traiter aussi sur ce blog, un jour où l’autre, le cas de Patrick Modiano lui-même.
Sources : Patrick Modiano, Un pedigree, Gallimard, 2005 ; Le Réseau Modiano.