mardi 29 mai 2018

Anne Hidalgo, une Juive espagnole à la mairie de Paris ?

« Hidalgo, hijo de algo. En français, fils de quelqu’un, de noble descendance chrétienne, sans mélange de sang. » (sic) — France-Soir (16 octobre 2006).

Sur Facebook, à propos de ces personnalités juives de France qui « crachent sur Israël », quelqu’un citait, entre autres, « Anne Hidalgo qui rend hommage à Arafat ». Allez savoir pour quelle raison cet intervenant prêtait une identité juive à la mairesse de Paris.

Pas elle, là !

Elle est certes très brune et typée, comme un certain nombre d’Espagnoles susceptibles d’avoir des ancêtres marranes... ou arabes !

Anne Hidalgo, née Ana María Hidalgo Aleu en 1959 à San Fernando, est « originaire d’un village près de Cadix ». Son père, Antonio Hidalgo, ouvrier électricien, engagé à 17 ans dans la marine marchande, syndicaliste et sa mère Mary (Marie) née Aleu, couturière, émigrent en France et s’y installent en 1961, avec leurs deux filles, Marie et Ana (Anne).

On remarquera que la fille aînée des Hidalgo se prénomme comme sa mère. En outre, le prénom Marie, dans un cas comme dans l’autre, fait très vraisemblablement référence à la mère de Jésus-Christ.

Passons sur le fait que le mari d’Anne Hidalgo, Jean-Marc Germain, n’est certainement pas juif.

« Fan d’Almodovar, de Luz Casal et de flamenco, amoureuse de la paella et du gaspacho, lectrice dévouée d’Alberti et de Garcia Lorca, amie de Carmen Maura, de Rossy de Palma, de Blanca Li, et de toute l’intelligentsia espagnole installée sur les bords de Seine, la nouvelle maire [sic] vit dans le XVe arrondissement parisien mais n’a jamais renoncé à ses racines. » — El Mundo, cité par Slate.

On voit bien que les racines auxquelles Anne Hidalgo semble très attachée sont des racines espagnoles, et non pas des racines juives, ni juives espagnoles.

Dans une interview accordée à Actualité Juive en octobre 2017, elle déclare : « J’ai toujours été là, dans les bons moments mais aussi dans les pires que nous ayons traversés ensemble, et je me sens extrêmement fidèle dans mon engagement de maire de Paris [face] à une communauté qui joue ce rôle si important dans notre République. » Comme je l’ai écrit à propos de Michèle Alliot-Marie, de tels propos, aussi chaleureux soient-ils, reflètent un point de vue extérieur à ladite communauté.

Le 13 juillet 2010, la mairesse de Paris a été promue « commandeure » (sic) de l’ordre d’Isabelle la Catholique, une « reine très chrétienne détestée par la communauté juive » comme le rappelle le site libertesinternet à l’attention de ceux qui se seraient imaginé qu’Anne Hidalgo est juive.


Sources : ActuJ, libertesinternet, parismatch.com, slate.fr, Wikipedia.