... Aurait-elle chanté « La Bonne du curé » ?
Sur Facebook, en janvier 2020, quelqu’un prêtait une identité juive à Annie Cordy. Il n’était pas le seul.
Sur la page de discussion associée à l’article de Wikipedia consacré à Annie Cordy, nous avons un bel exemple du genre de maniaque que je me suis fait une spécialité de contredire. Voici un extrait des échanges :
– Pourquoi ne peut-on [pas] mettre dans sa biographie qu’elle est de confes[s]ion juive ? Y a-t-il quelque chose de honteux à cela ?
Réponse de « Xavier1981 » (24 décembre 2009) :
– Peut-être parce que ce n’est pas vrai ? Aucune source sérieuse ne l’affirme[,] en tout cas.
Insatisfait(e) de cette réponse, notre obsédé(e) revient à la charge :
– Après recherches, les patronymes de Leeuw et Cooreman sont bien des patronymes juifs. Je continue pour savoir si Annie a repris la religion de ses deux parents. Si tel est bien le cas, il faut le signaler et surtout trouver des sources qui préciseraient comment sa famille a pu échapper au génocide.
Nouvelle réponse de « Xavier1981 » :
– Leeuw veut dire lion en néerlandais... Et Coor[e]man a déjà sa notice sur [Wikipedia]. Un peu de recherches et connaissances linguistiques [sic] aident avant de dire des bêtises ! Avec ce genre de raccourcis, les 90 % des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Allemagne et de l’Autriche seraient juifs...
On ne saurait mieux dire. Et cependant, la polémique s’est encore poursuivie (voir ici).
Annie Cordy, de son vrai nom Léonie Cooreman, est née à Laeken, en Belgique. Son père, Jan Cornelius Cooreman, était le fils d’Armand Cooreman et de Weylen Petronella Peeters. Sa mère s’appelait Maria Ludovica de Leeuw.
Certains rapprochent Leeuw de Lévi. En réalité, tous les noms qui précèdent sont des patronymes flamands.
On peut lire aussi dans Généalogie Magazine : « Comme l’immense majorité de ses compatriotes, elle descend des ducs de Brabant. »
(Voir aussi, par exemple, mon article sur Laury Thilleman.)
Sources : acte de naissance de la mère d’Annie Cordy ; Généalogie Magazine ; Geneanet ; Wikipedia, page de discussion ; Wikipedia, sur le nom Cooreman ; Wikipedia, sur le nom de Leeuw.
Sur Facebook, en janvier 2020, quelqu’un prêtait une identité juive à Annie Cordy. Il n’était pas le seul.
Sur la page de discussion associée à l’article de Wikipedia consacré à Annie Cordy, nous avons un bel exemple du genre de maniaque que je me suis fait une spécialité de contredire. Voici un extrait des échanges :
Avec Enrico Macias |
Réponse de « Xavier1981 » (24 décembre 2009) :
– Peut-être parce que ce n’est pas vrai ? Aucune source sérieuse ne l’affirme[,] en tout cas.
Insatisfait(e) de cette réponse, notre obsédé(e) revient à la charge :
– Après recherches, les patronymes de Leeuw et Cooreman sont bien des patronymes juifs. Je continue pour savoir si Annie a repris la religion de ses deux parents. Si tel est bien le cas, il faut le signaler et surtout trouver des sources qui préciseraient comment sa famille a pu échapper au génocide.
Nouvelle réponse de « Xavier1981 » :
– Leeuw veut dire lion en néerlandais... Et Coor[e]man a déjà sa notice sur [Wikipedia]. Un peu de recherches et connaissances linguistiques [sic] aident avant de dire des bêtises ! Avec ce genre de raccourcis, les 90 % des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Allemagne et de l’Autriche seraient juifs...
On ne saurait mieux dire. Et cependant, la polémique s’est encore poursuivie (voir ici).
Annie Cordy, de son vrai nom Léonie Cooreman, est née à Laeken, en Belgique. Son père, Jan Cornelius Cooreman, était le fils d’Armand Cooreman et de Weylen Petronella Peeters. Sa mère s’appelait Maria Ludovica de Leeuw.
Certains rapprochent Leeuw de Lévi. En réalité, tous les noms qui précèdent sont des patronymes flamands.
On peut lire aussi dans Généalogie Magazine : « Comme l’immense majorité de ses compatriotes, elle descend des ducs de Brabant. »
(Voir aussi, par exemple, mon article sur Laury Thilleman.)
Sources : acte de naissance de la mère d’Annie Cordy ; Généalogie Magazine ; Geneanet ; Wikipedia, page de discussion ; Wikipedia, sur le nom Cooreman ; Wikipedia, sur le nom de Leeuw.
Bonjour,
RépondreSupprimerL'explication de la croyance persistante des crétins obsessionnels en la judaïté d'Annie Cordy tient à un fait essentiel : Sa présence sur des listes publiées par Henry Coston dans les années 60. Or celui-ci tout antisémite qu'il se définissait lui-même n'a jamais prétendu dresser des "listes de juifs" qui auraient vraisemblablement été illégales mais simplement des dictionnaires de changement de noms créés à partir de documents officiels et légaux, signés du pseudonyme de L'Archiviste Jérôme.
Quelle ironie de voir certains continuateurs de Coston se fourvoyer publiquement et se discréditer parce qu'ils ne sont même pas aptes à comprendre qu'un de leurs maîtres à penser a seulement fait un travail de défrichage et non des fiches toutes prêtes à l'emploi !
Merci pour ce complément intéressant.
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