jeudi 24 janvier 2013

Hulot n’est pas Tati !

« Son grand-père [...] vivait dans le même immeuble que le cinéaste Jacques Tati, lequel s’en serait inspiré pour créer le personnage de Monsieur Hulot. » (Wikipedia)

Or, certains croient que Jacques Tati était juif. Bon sang, mais c’est bien sûr, tout s’explique !

Pas Tati, et pas Tata. Patatras !

En réalité, Tati n’était absolument pas juif (merci à un estimable lecteur de m’avoir détrompé).

Quel autre indice, même aussi ridicule, pourrait donc alimenter cette rumeur aberrante faisant de Nicolas Hulot un Juif ?

(sur Google, début 2013, en moyenne plus de quatre requêtes de type « Nicolas Hulot juif » par jour, et bien davantage encore en 2011...)

Pour le coup, j’ai eu beau chercher, je n’ai rien trouvé du tout. Ni dans sa façon d’être, ni dans ses écrits et ses déclarations, ni dans ses sources d’inspiration, ni dans les noms et prénoms de ses parents...

Nicolas Hulot : « Fils de Monique Marguerite Marie Hulot, née Moulun, mère au foyer, née à Sens, devenue visiteuse médicale et de Philippe Marie Joseph Hulot, né à Paris [...]. Il a un frère, Gonzague, et une sœur, Béatrice. » (ibid.)

En outre, Nicolas Hulot a été élève au collège Fénelon-Sainte-Marie, puis au lycée Saint-Jean-de-Passy, à une époque où des parents juifs n’auraient pas eu l’idée de scolariser leurs enfants dans des institutions catholiques. Enfant, il était « conduit à la messe tous les dimanches » (Le Parisien, 22 novembre 2006).

Je n’ai rien trouvé... ni du côté de ses employeurs, ni dans ses sponsors, ni dans ses fréquentations...

Son coiffeur, peut-être ?

Quand même, certains ont une sacrée imagination !

mercredi 23 janvier 2013

Dans « Bouygues », pour commencer, il y a « goy »...

Pourquoi les Bouygues seraient-ils juifs ? Un Juif fondateur d’une grosse compagnie de BTP, en France, c’est déjà douteux. Mais Bouygues possède aussi TF1, et dans l’esprit tordu des antisémites conspirationnistes, « les Juifs tiennent les médias », par conséquent la chaîne de télévision « n°1 » ne peut qu’appartenir à des Juifs !

Et le propriétaire de France 2, France 3 et France 5, il est juif, lui aussi ? L’État français est juif ? L’État français est un État juif ? Première nouvelle !

Sur la tombe de Francis Bouygues et de sa famille (voir ici), je ne sais pas s’il y a une croix gravée sous les fleurs, mais ce que je sais, c’est qu’on ne fleurit pas les tombes juives (et qu’on y pose des petits cailloux).

Cherchez l’erreur !

Francis Bouygues avait été pensionnaire à l’Immaculée-Conception à Laval. Pendant la guerre, il avait évité le S.T.O.

Or, les Juifs, ai-je besoin de le rappeler, ce n’est pas au S.T.O. qu’on les envoyait.

Après la guerre, il avait épousé une femme dont le patronyme n’est pas un nom porté par des Juifs, Monique Tézé.

Quant au fils de Francis Bouygues, Martin Bouygues, on sait qu’il est le parrain de Louis Sarkozy (l’un des fils de Nicolas Sarkozy).

Or, le parrain et la marraine, c’est un truc de chrétien, cela n’a (le plus souvent) pas cours chez les Juifs.

Bouygues est un nom français du Sud-Ouest. Les prénoms les plus donnés aux Bouygues sont Marie, Jean, Pierre, Antoine, Bernard, Jeanne, Guillaume, François, Cécile, Marguerite, Jeanne-Marie, Marius, Louis, Raymond, Jean-Baptiste (genealogie.com)

La répartition géographique des Bouygues est également éloquente (ibid.). Enfin, les actes comptabilisés sur la page en référence sont encore un élément indiquant que les Bouygues n’ont jamais été juifs.

mardi 22 janvier 2013

Auteuil, pas si… juif que ça

En avril 2011, au palmarès des candidats involontaires à la judéité, Daniel Auteuil était premier devant Nicolas Hulot, Jean-Luc Mélenchon et Vincent Cassel. C’est pourquoi je lui avais consacré un article. Depuis, Auteuil a rétrogradé dans le classement, mais il se maintient dans le peloton de tête.

Un visiteur m’a indiqué que Daniel Auteuil, comme Vincent Cassel, figurait sur une liste de Juifs publics publiée par des sites islamistes. Mais pour quelle raison ?

Champ de courses d'Auteuil

Un autre m’a suggéré ceci : « Auteuil = XVIe = grand capital = juiverie ». Oui, je veux bien croire que certains sont assez dérangés du cerveau pour procéder à ce genre de spéculation.

On m’a aussi proposé cette explication : « Sous l’Empire, un décret a demandé aux juifs de prendre un patronyme pour faciliter la conscription. [...] Dans la précipitation, beaucoup ont choisi le nom de leur ville d’origine [...]. » (Kéline)

Dans cette hypothèse, encore faudrait-il que les descendants de ceux qui auraient choisi ce nom soient restés juifs à travers les générations, ce qui est déjà douteux. Et puis, les milliers d’internautes qui se demandent si Auteuil est juif, ou qui en sont persuadés, sont-ils assez calés en histoire pour avoir pu y penser ? Enfin, il semblerait qu’il n’y ait trace d’aucun Auteuil né en France avant la première moitié du XXe siècle (genealogie.com).

Une visite sur un site antisémite peut nous éclairer (je ne mets pas de lien) : on y lit, en substance, que Daniel Auteuil ferait partie de ceux qui complotent pour détruire la civilisation et ses valeurs, la preuve en étant qu’au cinéma, il joue invariablement des rôles de divorcés !

Que le cinéma occidental fasse la promotion de tout ce qui va à l’encontre des valeurs morales et de la famille, je n’en disconviens pas. Que des Juifs participent à ce courant, c’est certain. Comme y participent des Auvergnats, des Bretons, des Corses, etc. Toujours est-il que ceux qui y associent les Juifs de façon globale et qui concluent que toute personne impliquée dans cette entreprise a des chances d’être juive feraient bien de consulter un psy.

Tant que je ne dispose d’aucun élément sérieux tendant à suggérer le contraire, je m’autorise à conclure que Daniel Auteuil n’est pas juif.


P.S.: Il apparaît que son père s’appelait Henri Auteuil (Auteuil est donc le vrai nom du comédien), et sa mère Yvonne Castellan (Wikipedia). Par ailleurs, Daniel Auteuil a publié un livre autobiographique intitulé Il a fait l’idiot à la chapelle. Pas à la synagogue : à la chapelle.

lundi 21 janvier 2013

Raymond Devos, juif ? C’est censé être drôle ?

Dans ma jeunesse, je m’étais moi-même posé la question, je ne sais plus pourquoi. Je n’ai pas été le seul. Je ne sais pas non plus pourquoi.

Peut-être, parce qu’il existe un certain nombre de comiques juifs et qu’à coup sûr, le monde serait bien plus triste s’il n’y avait pas eu Pierre Dac, Gérard Oury, Claude Zidi, Francis Veber et tant d’autres...

Tombe de Raymond Devos

Le père de Raymond Devos, Louis Devos, était originaire du Nord. Devos est en effet un nom des Flandres (concernant les Devos, voir mon article sur Emmanuelle Devos).

La mère de Raymond Devos, une Bretonne, était native de Vitré (c’est en Bretagne).

Élève à l’Institution libre du Sacré-Cœur à Tourcoing, Raymond Devos avait dû arrêter ses études à 13 ans parce que sa famille connaissait de graves problèmes financiers.

Ce n’est pas une preuve absolue de non-judéité, si je puis dire, mais c’est un indice parmi d’autres (ceux qui précèdent, et ceux qui suivent).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Devos avait été requis par le Service du travail obligatoire (Wikipedia).

Faut-il vraiment rappeler que les Juifs qui étaient raflés, à cette époque, ce n’est pas du tout au S.T.O. qu’on les envoyait ? Faut-il rappeler où on les envoyait ?

Il s’est marié le 30 avril 1959 avec Simone Beguin : donc, probablement pas avec une Juive. Beguin, Bégin, ce sont des noms français. Rien à voir avec Menahem Begin (sans accent).

Ses funérailles ont eu lieu en l’église de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (voir aussi mes remarques à propos des sépultures de Clément Ader, de Jean-Pierre Cassel et d’Yves Montand).

dimanche 20 janvier 2013

Henri Guybet, vous êtes juif ?

L’actrice Anne Marivin a raconté que depuis que le public l’avait découverte en postière de Bergues dans le film Bienvenue chez les Ch’tis, un certain nombre de gens qui la croisaient dans des lieux publics étaient persuadés qu’elle était du Nord : de façon évidente, ils la confondaient avec son personnage.

De la même manière, depuis qu’Henri Guybet a connu le succès en interprétant le rôle du chauffeur Salomon dans le film Rabbi Jacob, beaucoup de gens croient que l’acteur lui-même est juif.

Être ou ne pas être juif...

Comme je l’ai déjà évoqué à propos de Vincent Cassel, lorsque c’est d’un personnage juif qu’il s’agit, plutôt qu’auvergnat, breton, ch’ti ou que sais-je, cette forme de confusion est nettement plus fréquente encore.

Nous y reviendrons, à propos de certaines actrices de cinéma par exemple : Sophie Marceau, Marie-José Nat, Audrey Tautou, etc.

« Guybet est un nom de famille normand, variation de l’ancien français guibet (moucheron), sobriquet qui s’est appliqué à un homme agité, importun. » (genealogie.com)

Ajoutons qu’il est extrêmement peu probable qu’un Juif, même assimilé et marié à une non-juive, donne à son fils le prénom Christophe.

P.S.: Je ne dis pas que cela n’arrive jamais, mais que c’est extrêmement peu probable, pour une raison qui n’est vraiment pas très difficile à comprendre.

samedi 19 janvier 2013

Emmanuelle Devos, juive ? Si peu, si peu…

Elle a dû jouer le rôle d’une Juive dans je ne sais quelle production, et puis voilà. À quoi ça tient !

(P.S.: ce sera le cas en 2014 dans un film sur Simone Veil, intitulé La Loi...)

Non, je me trompe, c’est parce que son conjoint est juif (voir les commentaires ci-dessous).

La France des Devos

Devos est un nom des Flandres. Dans le Pas-de-Calais, on recense 297 actes à ce nom entre 1606 et 1937 (site internet geopatronyme.com).

« Devos est un nom de famille flamand qui désigne le renard, sobriquet d’une personne rusée » (site internet genealogie.com).

Les prénoms les plus donnés aux Devos sont Pierre, Jean, Jeanne, Marie, Catherine, Jacques, Louis, Jean-Baptiste...

... Marie-Thérèse... Henriette... Léonie...

La mère d’Emmanuelle Devos s’appelle Marie Henriau, un patronyme pas plus juif que Devos.

Dans une interview qu’elle a accordée au magazine Psychologies, Emmanuelle Devos explique que ses parents lui ont dit un jour : « D’accord, tu quittes l’école, mais tu ne traînes pas à la maison. »

Des parents d’accord pour que leur enfant abandonne l’école ?

Et qui ne veulent pas la voir souvent chez eux ?

Pas vraiment très juif, tout ça...

vendredi 18 janvier 2013

Marion Cotillard, juive comme une fourmi traînant un char…

...plein de pingouins et de canards.


Marion Cotillard aurait-elle déjà incarné au moins une fois une Juive au cinéma ? Ce serait une explication possible de la confusion qui consiste à croire qu’elle est juive. Mais alors, dans quel film ? (Non, pas dans La Môme).

Certes, elle a joué dans un film dont la réalisatrice s’appelait Sarah Levy.

Marion, nu !
(c’est du yiddish)

Et puis aussi, elle a été un moment la petite amie du fils de Claude Berri.

C’est tout ?

Les parents de Marion Cotillard s’appellent Niseema Theillaud (en réalité, Monique Theillaud) et Jean-Claude Cotillard. Ces patronymes à consonance française n’indiquent pas du tout une ascendance juive.

Il existe des Juifs qui militent avec Greenpeace. J’ai moi-même été de ce nombre, dans le passé, avant de découvrir Sea Shepherd. J’ai aussi connu un Juif qui faisait partie du staff de la célèbre organisation écologiste.

Existe-t-il des Juifs qui remettent en question la version officielle des événements du 11 septembre 2001 ? En cherchant bien, il doit être possible d’en trouver quelques-uns.

Concernant l’expédition sur la Lune, je ne sais pas...

Mais une personne qui militerait avec Greenpeace, qui remettrait en cause le 11 septembre et Apollo 11 (y aurait-il chez elle un truc avec le nombre 11 ?), qui serait née dans une famille où l’on s’appelle Theillaud et Cotillard et où les trois enfants, nés entre 1975 et 1977, se prénommeraient Marion, Quentin et Guillaume… et qui serait juive ?

De naissance ?

jeudi 17 janvier 2013

Hitler juif, pour quelle raison ?

« Je suis catholique, la Providence l’a voulu. » — Adolf Hitler, cité par Hermann Rauschning dans son livre Hitler m’a dit (éd. Coopération 1939 ; Fayard 2012, ch. IV p.95)

Suite aux obscénités proférées à la télévision par Daniel Costelle et Isabelle Clarke après la diffusion de leur documentaire Apocalypse Hitler — cette dernière ayant carrément prétendu que « Hitler était peut-être juif » (sic) — l’historien Édouard Husson notait sur son blog :

La suggestion de recherche
numéro un en janvier 2013 !

« [...] [L]’absurde insistance sur la possible ascendance juive de Hitler, une thèse bien éculée, et dont on se demande bien pourquoi les auteurs la réhabilitent. Que le père de Hitler n’ait pas su l’identité de son vrai géniteur, quoi de plus banal dans une région [...] où les naissances illégitimes étaient particulièrement nombreuses [...] »

« Que Hitler n’ait pas su, contre les critères du régime qu’il avait établi, prouver l’origine de ses quatre grands-parents, certes. Mais de là à nous refaire le coup d’un Hitler peut-être juif, il y a un grand pas [...] »

La rumeur d’un Hitler ayant eu des origines juives circule un peu partout, et depuis longtemps. Ce n’est pas pour rien que « juif » est une des deux premières propositions de Google associées à ce nom, au moment où ces lignes sont écrites (cliquez sur l’image pour l'agrandir).

L’ignoble racontar circule même parmi des Juifs. Selon une de ses variantes, Hitler aurait été complexé d’avoir une mère juive. Or, si sa mère avait été juive, il l’aurait lui-même été selon la loi rabbinique, les Juifs qui colportent cette idiotie peuvent-ils l’oublier ?

Ajoutons que la prétendue incertitude sur « l’aryanité » d’Hitler, montée en épingle à partir d’une anecdote aujourd’hui contestée par les historiens (avant d’être enceinte, la mère d’Aloïs Hitler, père d’Adolf – donc, la grand-mère du dictateur – aurait été employée par une famille juive), concerne l’ascendance paternelle, et non pas l’ascendance maternelle.

Les nazis eux-mêmes, dans leur démence, n’ont jamais poussé l’absurdité jusqu’à considérer comme juif un individu ayant trois grands-parents non juifs.

Mais surtout, comme le dit si bien Édouard Husson : « [...] [L]a thèse des ancêtres juifs de Hitler est un symptôme de la mauvaise conscience européenne et occidentale vis-à-vis du judéocide : ce serait si pratique de pouvoir se dédouaner de siècles de persécutions culminant dans un génocide et de pouvoir dormir tranquille car un Juif aurait décidé de tuer massivement d’autres Juifs... »

Enfin, comme je l’ai déjà fait remarquer, définir implicitement la judéité de cette manière (une propriété biologique héritée d’un aïeul), et réduire ainsi l’identité juive à un simple sous-ensemble biologique arbitraire de l’humanité, reflète un incroyable mépris pour toute la dimension religieuse, spirituelle, morale, culturelle et historique du judaïsme.

mercredi 16 janvier 2013

Jane Birkin juive, elle non plus !

Parce qu’elle a été la compagne de Serge Gainsbourg ? Comme aurait dit ce dernier, j’ai beau chercher...

Quand j’étais avec Serge, j’ai voulu être juive par romantisme. Le rabbin Williams a dit que c[e n]’était pas une bonne raison. [...] Serge m’a dit : « Même si tu fais[ais] une transfusion de sang, tu ne serais pas juive ! » Alors là, j’ai arrêté, vexée ! — Jane Birkin, Interview sur le site Artistes d'Israël.

L’église de Birkin (Yorkshire)

Jane Mallory Birkin est la fille de David Birkin, commandant dans la Royal Navy. Il semble que le nom Birkin ait la même racine que le mot anglais birch (bouleau).

Birkin est aussi le nom d’un village anglais, dans le Yorkshire (146 habitants en 2001). « Le nom Birkin indique que le village a été établi dans une région forestière très dense, composée principalement de bouleaux » (Wikipedia).

Quant à la mère de Jane Birkin, c’était l’actrice et chanteuse britannique Judy Campbell, dont le vrai nom de jeune fille était Judy Gamble (et dont rien n’indique qu’elle aurait pu être juive ou avoir des origines juives).

Que Jane Birkin soit de confession chrétienne, c’est ce que confirme sa fille Charlotte Gainsbourg quand elle explique qu’elle a hérité d’une double appartenance religieuse, juive (par son père) et anglicane (par sa mère).

En outre, « Jane Birkin est la descendante de Charles II, roi d’Angleterre et d’Écosse », [ainsi que] la petite-nièce de Freda Dudley Ward, maîtresse d’Édouard VIII, roi de Grande-Bretagne, alors prince de Galles, [et elle est également] la cousine du mathématicien et philosophe Bertrand Russell et du réalisateur Carol Reed (Wikipedia).

Et avec tout cela, certains voudraient qu’elle soit juive ?

mardi 15 janvier 2013

Ader, pas Adler !

Qui avait affirmé un jour que Clément Ader était juif ? Un internaute de mes amis qui entretenait la même illusion au sujet de Galilée et de Copernic.

Clément Agnès Ader, ingénieur et pionnier de l’aviation, est né en 1841 à Muret (Haute-Garonne). Déjà, on voit mal comment un Juif aurait pu naître dans un endroit aussi perdu d’Occitanie à cette époque. Et puis, un garçon juif recevant un deuxième prénom féminin, c’est très invraisemblable (c’est absolument contraire au judaïsme et à la tradition juive).

Tombe de Clément Ader

Clément Ader était le fils de François Ader et d’Antoinette, née Forthané. Les Ader « sont tournés vers la menuiserie depuis plusieurs générations » (Wikipedia).

Ader est un nom de famille gascon, d’origine germanique, issu des racines ad (noble) et wara (protecteur). Les prénoms les plus courants chez les Ader sont Jean, Françoise, Marie, Pierre, Jeanne...

L’arrière-grand-père avait rénové l’église d’Ox, à quelques kilomètres de Muret. « Son grand-père maternel, qui servit dans les armées de Napoléon, vivait avec sa femme dans un moulin dont le mécanisme enchanta longtemps le petit Clément. Il venait souvent le regarder, tout en écoutant les récits de campagne de son aïeul » (Wikipedia).

Enfin, « Ader père espérait beaucoup que Clément lui succédât à la tête de la menuiserie familiale. » Mais il se résigna à l’envoyer étudier à Toulouse à l’âge de 12 ans, comme pensionnaire dans une institution.

De tous les détails qui précèdent, il n’en est pas un seul qui ne soit en contradiction avec l’idée qu’Ader aurait pu être juif.

Allez, encore un monument funéraire (avec ce rappel : on ne fleurit généralement pas les tombes juives).

Ce que nous devons à un Juif, et même, d’une certaine manière, à deux ou trois Juifs (Siegfried Marcus, Emil Jellinek et André Citroën), ce n’est pas l’avion, mais l’automobile : peu de gens le savent aujourd’hui, même si nous sommes bien plus nombreux à utiliser l’auto que l’avion.


Sources : Wikipedia, geopatronyme.com, genealogie.com